Bien que les attaques contre la presse aient diminué par rapport aux années précédentes, les autorités ont continué à sévir contre les journalistes pour leurs reportages critiques. Des policiers ont été accusés d’être les auteurs d’un tiers des agressions. Le gouvernement a été l’instigateur de la plus longue suspension arbitraire de la presse au cours des dernières années, après que la police a fait une descente dans les studios de deux quotidiens, The Monitor et Red Pepper, et les a réduits au silence pendant 10 jours. Deux stations de radio logées dans les mêmes locaux ont également été suspendues. Pendant une semaine, la police ne s’est pas conformée à une ordonnance du tribunal autorisant les quotidiens à reprendre leur édition. En juillet, le général Aronda Nyakairima, ministre de la sécurité intérieure alors nouvellement nommé, a déclaré à la presse locale qu’il ferait appliquer de plus strictes politiques de régulation des médias et indiqué qu’il surveillerait de près les publications qui avaient été suspendues antérieurement. Les autorités ont continué de censurer les journalistes, les empêchant de couvrir des sujets d’intérêt public. En août, le Parlement a adopté le Projet de loi sur la gestion de l’ordre public, qui pénalise les réunions publiques sans autorisation expresse de la police, et qui est considérée par les organisations locales et internationales de défense de la liberté de la presse et de la société civile, comme un outil de répression des rassemblements de l’opposition et de la couverture médiatique.
Bien que les attaques contre la presse aient diminué par rapport aux années précédentes, les autorités ont continué à sévir contre les journalistes pour leurs reportages critiques. Des policiers ont été accusés d’être les auteurs d’un tiers des agressions. Le gouvernement a été l’instigateur de la plus longue suspension arbitraire de la presse au cours des dernières années, après que la police a fait une descente dans les studios de deux quotidiens, The Monitor et Red Pepper, et les a réduits au silence pendant 10 jours. Deux stations de radio logées dans les mêmes locaux ont également été suspendues. Pendant une semaine, la police ne s’est pas conformée à une ordonnance du tribunal autorisant les quotidiens à reprendre leur édition. En juillet, le général Aronda Nyakairima, ministre de la sécurité intérieure alors nouvellement nommé, a déclaré à la presse locale qu’il ferait appliquer de plus strictes politiques de régulation des médias et indiqué qu’il surveillerait de près les publications qui avaient été suspendues antérieurement. Les autorités ont continué de censurer les journalistes, les empêchant de couvrir des sujets d’intérêt public. En août, le Parlement a adopté le Projet de loi sur la gestion de l’ordre public, qui pénalise les réunions publiques sans autorisation expresse de la police, et qui est considérée par les organisations locales et internationales de défense de la liberté de la presse et de la société civile, comme un outil de répression des rassemblements de l’opposition et de la couverture médiatique.
En 2013, la police a fait une descente dans les studios de quatre organes de presse et les a fermés pendant 10 jours. Il s’agit de deux quotidiens et de leurs stations radio. Les autorités ougandaises ont des antécédents en matière de suspension d’organes de presse ou de programmes spécifiques pour des émissions jugées critiques à l’égard du gouvernement.
Juin 2003: | Selon les journalistes de Radio Kyoga, les autorités ougandaises ferment brièvement la radio catholique Radio Kyoga Veritas FM située dans la ville de Soroti, pour avoir diffusé des émissions sur les combats entre les forces gouvernementales et le mouvement rebelle l’Armée de résistance du Seigneur. La suspension, qui a duré presque une semaine, a eu lieu cinq jours après qu’un ancien ministre ougandais a interdit à toutes les stations de radio de diffuser des nouvelles ou des débats sur les attaques des rebelles. |
Août 2005: | Les autorités suspendent la station de radio indépendante KFM pour plus d'une semaine, affirmant que la station a violé « les normes de diffusion minimales », après qu’Andrew Mwenda, animateur d’un débat, a prétendument reproché au gouvernement d’avoir fait preuve de négligence dans le crash, en juillet 2005, d’un hélicoptère dans lequel l'ancien chef rebelle du Sud du Soudan, John Garang, a trouvé la mort. L'État accuse Mwenda de sédition et de promotion du sectarisme. Mwenda est libéré sous caution au bout de trois jours et obtient un non-lieu en appel. |
Février 2006 | Selon des journalistes locaux, à l’approche des élections présidentielles, le gouvernement bloque la diffusion à l’échelle nationale, de deux sites et d’une station de radio. Le signal de la station de radio KFM est brouillé, et son site web bloqué pendant trois jours, pour publication anticipée des résultats du vote. Le site web de Radio Katwe connue pour ses reportages critiques, est bloqué pendant plus d'une semaine avant les élections, par la Commission de la Communication d’État, qui déclare que le site publiait « des informations malveillantes et mensongères contre le parti au pouvoir et son candidat à la présidentielle », Les organes de presse ont été autorisés à reprendre la diffusion après les élections. |
Mars 2006 | Selon des journalistes locaux, le Conseil de l’audiovisuel géré par l’État, ferme la station de radio Choice FM à Gulu pendant près de quatre mois, pour avoir diffusé des reportages « susceptibles de provoquer l'insécurité publique ou la violence », a déclaré au CPJ le directeur de l’Information Sam Lawino. La fermeture temporaire fait suite aux critiques des participants au débat,sur l’armée et le candidat local du parti au pouvoir. |
Septembre 2009 | Selon des medias, le Conseil de l’Audiovisuel administré par le gouvernement, perquisitionne et ferme quatre stations de radio : Central Broadcasting Service (CBS), Radio Sapentia, Radio Two, et Ssubi FM, qui avaient couvert des manifestations contre l'ingérence du gouvernement dans les mouvements du roi de l'ethnie Baganda.. Le conseil ordonne à toutes les stations d’arrêter la diffusion d’émissions qui débattent de sujets politiques. Selon le CPJ, Radio Sapentia est autorisée à reprendre sa diffusion une semaine après, Radio Two, deux mois après, Ssubi FM, quatre mois après, et CBS près de 14 mois après. |
Mai 2013 | La police perquisitionne et ferme quatre organes du groupe de presse Monitor dans une tentative pour apparemment tenter de trouver l'original d'une lettre écrite par un ancien responsable de la sécurité qui a appelé à une enquête sur un complot présumé. Deux quotidiens indépendants The Monitor et Red Pepper avait publié des contenus relatifs à cette lettre. Deux stations de radio, KFM et Dembe FM, sont également fermées. Bien que le groupe de presse Monitor ait obtenu une ordonnance du tribunal demandant à la police d’arrêter ses perquisitions, et lui permettant de reprendre la publication, la police a continué de bloquer les opérations des organes de presse pendant sept jours. |
La police ougandaise n’a pas respecté une ordonnance de la cour en date du 23 mai lui demandant de quitter les locaux du groupe de presse Monitor. La police avait fait une descente dans les studios du groupe de presse indépendant le 20 mai, pour apparemment tenter de retrouver l'original d'une lettre rédigée par un ancien responsable de la sécurité. Bien que le groupe de presse Monitor ait obtenu une ordonnance de la cour demandant à la police d’arrêter ses perquisitions et l’autorisant à reprendre sa publication, la police a continué de bloquer les opérations des organes de presse pendant sept jours.
Les attaques physiques contre les journalistes ont diminué en 2013, comparées aux 41 agressions répertoriées en 2011 dans tout le pays, pendant les élections présidentielles et les grèves. Selon le CPJ, la police a été responsable d'environ 25 pour cent des agressions contre les journalistes, contre 92 pour cent en 2012.
Selon des recherches du CPJ, les autorités ougandaises empêchent des journalistes de couvrir des sujets d’intérêt public.
Mars 2010 | Julius Owino, le commandant de la police du district orientale de Bugiri, empêche un journaliste du Daily Monitor Asuman Musobya de couvrir le procès qui se tient au tribunal de Bugiri, concernant une affaire d’assassinat et le détient pendant six heures sans explication ni inculpation, ont déclaré CPJ des journalistes locaux. |
Juillet 2010 | Selon des médias,.un agent de sécurité empêche Rogers Matovu, journaliste de la station Royaume FM basée à Église catholique, de couvrir la séance d'ouverture du Sommet de l'Union africaine à Kampala et le dédient pendant cinq jours sans inculpation ni explication, |
Mai 2011 | Selon des medias, l'ancien vice-président Gilbert Bukenya empêche des journalistes de faire un reportage à la Haute Cour de Kampala au sujet d’une pétition contre son élection. |
Octobre 2011 | Le président Yoweri Museveni empêche la presse de couvrir la cérémonie d'ouverture d’une journée de réflexion du parti au pouvoir Kyakwanzi, malgré le fait que la presse ait été officiellement invitée, ont déclaré des journalistes au CPJ. |
Janvier 2012 | Le juge Faith Mwonda empêche le journaliste de Red Pepper Tom Kalamula de couvrir les audiences judiciaires à la Cour de Nakawa sans explication, a rapporté le Réseau ougandais droits de l'homme pour les journalistes et des journalistes locaux. |
Février 2012 | Selon des medias, le juge Faith Mwonda empêche quatre journalistes de couvrir les audiences judiciaires ouvertes à la Haute Cour d’Entebbe. |
Janvier 2013 | Selon des medias, la Présidente du Parlement Rebecca Kadaga empêche deux journalistes de l'hebdomadaire indépendant The Observer de couvrir les sessions parlementaires. Elle affirme que les journalistes ont écrit deux articles -faux- la mettant en cause. L’observateur écrit une lettre d’excuse, mais conteste la décision de suspension prise par le président du Parlement devant un tribunal, affirmant qu’elle agit en dehors de ses prérogatives. L'affaire était encore en suspens à la fin de l’année dernière. |
Février 2013 | Selon des journalistes locaux, le maire de Kampala Elias Lukwago accuse les journalistes du quotidien d’État New Vision de reportages tendancieux et les empêche de couvrir ses conférences de presse. |
Septembre 2013 | Selon des medias, un responsable de l'Autorité de Kampala refuse de permettre au journaliste de Radio Simba, Aisha Nakawooya, d’assister à une réunion publique, affirmant que son organe de presse n'a pas été invité à couvrir l'événement. |