Destruction in Port-au-Prince. (AP/Rodrigo Abd)
Destruction in Port-au-Prince. (AP/Rodrigo Abd)

In Haiti, initial media toll is released

The Association of Haitian Journalists has recorded at least three media fatalities and one seriously wounded journalist as a preliminary toll from the earthquake that struck the Caribbean island on January 12. In an interview with CPJ from Port-au-Prince, AJH Secretary General Jacques Desrosiers identified the early victims as Wanel Fils, a reporter with Radio Galaxie; Henry Claude Pierre, a Jacmel-based correspondent for Radio Magic 9; and Belot Senatus, a cameraman for Radio Tele Guinen.

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Jean Robert François, a reporter with Radio Magic 9, was seriously wounded. He was preparing a 6 a.m. radio report, when the station’s offices collapsed. Desrosiers said François, who survived after spending more than 12 hours under the rubble, was evacuated for medical care.

(CPJ is also communicating with Haitian journalist and press freedom advocate Guyler Delva, who is compiling details of media fatalities as well. We’ll update with his and AJH information as it becomes available.)

The AJH itself suffered considerable losses, Desrosiers noted. The organization’s offices, in the central part of the capital, could not withstand the impact of the earthquake. The AJH cyber center, inaugurated in June 2009 with a stock of 30 computers, was among the assets that were lost to the devastation. Along with helping media workers without Internet access, Desrosiers said, the center had been a meeting point for journalists and a base of operations for provincial correspondents coming to Port-au-Prince.

Desrosiers, an editor with the daily Le Matin, was elected AJH head in October 2009 to succeed Guyler Delva. Desrosiers said the management team of AJH must be realistic in its goals, noting that many journalists have become homeless since the earthquake. They have neither clothes to wear to work nor money to support their families, he said.

“We are all struggling for daily survival,” Desrosiers said, asking that public support to Haitian journalists primarily be economic.

Jean Roland Chery is a former Haitian journalist now living in the United States. He is working with CPJ as a consultant for our relief efforts in response to the Haitian earthquake.


Editor’s Note: If you have any information on journalists and media outlets in Haiti please post a comment below or notify us via e-mail [email protected], or Twitter: @HelpJournalists. We are collecting funds that will go directly to Haitian journalists. If you’d like to make a contribution, please click this link and enter “Haiti” in the “Notes” section on the second page.

L’AJH entame le décompte des morts et des bléssés

 L’association des journalistes haïtiens, (AJH), enregistre déjà trois journalistes morts et un blessé grave comme bilan partiel du séisme qui à frappé l’ile des Caraïbes le mardi 12 janvier dernier. Dans un entretien accordé au CPJ depuis Port-au- Prince, la capitale haïtienne, Le secrétaire général de l’AJH, Jacques Desrosiers, informe que ces journalistes ont été victimes de l’effondrement des immeubles ou ils s’abritaient au moment de la catastrophe. Les victimes sont Wanel Fils, reporter à radio Galaxie, Henry Claude Pierre, correspondant à Jacmel de la radio Magic 9 (connue autrefois comme Magic Stereo). Jacques Desrosiers  signale qu’un des caméramans de radio Télé Guinen, répondant au nom de Belot Senatus, a été englouti dans les débris de cette station de radiotélévision le jour même du tremblement de terre.

De son côté, Jean Robert François, reporter à Radio Magic 9, a été sévèrement blessé. Il était en train de préparer son reportage radiophonique de six heures, lorsque le local de la radio Magic 9 s’est effondré sur lui. Le secrétaire général de l’AJH indique que Jean Robert François a survécu miraculeusement après avoir passé plus de douze heures sous les décombres. Jacques Desrosiers estime que l’évacuation d’urgence de Jean Robert François vers un centre hospitalier serait nécessaire pour éviter le pire. “ Il souffre de sérieuses blessures et il mérite des soins intensifs “, a déclaré le responsable de l’association des journalistes haïtiens.

Par ailleurs, l’AJH a subi de pertes considérables sur le plan logistique et documentaire. La section de documentation et le Cyber centre ont été complètement détruits, signale M. Desrosiers. En effet, le local de l’organisation, situé dans le centre de la capitale, n’a pas résisté aux effets du séisme.  Tout le matériel a disparu sous les décombres .Ce Cyber centre, inauguré au mois de juin de l’année dernière avec un effectif de trente ordinateurs, facilitait l’activité des travailleurs de la presse qui n’avaient pas accès à l’internet. Le centre constituait également selon Jacques Desrosiers un point de rencontre et de discussions pour les journalistes des différents medias de la capitale. C’était aussi un point de chute pour les correspondants de province de passage à Port-au- Prince. 

Journaliste  rédacteur au journal  Le Matin, Jacques Derosiers a remplacé Guyler C. Delva (correspondant en Haïti de la voix de l’Amérique et de Reuters) à la tête de l’AJH,  suite à une élection au mois d’octobre de l’année passée. L’AJH, est la plus ancienne organisation de défense des droits des journalistes en Haïti. Jacques Desrosiers précise aujourd’hui que la direction de l’AJH doit être réaliste. Depuis le tremblement de terre du 12 janvier, déclare-t-il,  les journalistes deviennent en grande majorité des sans abris. Ils n’ont pas de vêtements pour aller au travail, ni argent pour soutenir leurs familles.”Nous sommes tous embarqués dans une lutte pour la survie quotidienne”, a-t-il souligné. D’un ton de voix  puissant et sans vacillement,  il a dit au CPJ que tout soutien aux journalistes haïtiens devrait être avant tout économique ou financier. Il a repris un vieil adage populaire haïtien qui dit : “ Sak vid pa kanpe”, autrement dit : quand on a faim, le cerveau et le corps sont complètement paralysés.