Le gouvernement du président Goodluck Jonathan a utilisé des instruments juridiques ainsi que des moyens brutaux, pour réprimer la couverture médiatique jugée critique à l’égard du gouvernement. Les sujets jugés sensibles et dangereux aux yeux du gouvernement sont : le haut niveau de corruption publique, la guerre que mène le gouvernement contre les insurgés de Boko Haram, et les activités politiques de l’administration Jonathan. Les organes de régulation, dirigés par des fonctionnaires nommés par Jonathan, ont réprimé des commentaires radio critiquant le gouvernement, et fermé une station de radio pour avoir critiqué une campagne officielle de vaccination contre la polio. Les organes de régulation ont également interdit la sortie d’un documentaire pourtant salué, qui détaillait une culture d’impunité vis-à-vis de la corruption publique.
Le gouvernement du président Goodluck Jonathan a utilisé des instruments juridiques ainsi que des moyens brutaux, pour réprimer la couverture médiatique jugée critique à l’égard du gouvernement. Les sujets jugés sensibles et dangereux aux yeux du gouvernement sont : le haut niveau de corruption publique, la guerre que mène le gouvernement contre les insurgés de Boko Haram, et les activités politiques de l’administration Jonathan. Les organes de régulation, dirigés par des fonctionnaires nommés par Jonathan, ont réprimé des commentaires radio critiquant le gouvernement, et fermé une station de radio pour avoir critiqué une campagne officielle de vaccination contre la polio. Les organes de régulation ont également interdit la sortie d’un documentaire pourtant salué, qui détaillait une culture d’impunité vis-à-vis de la corruption publique.
Selon le CPJ, les institutions publiques qui supervisent la diffusion, la réglementation et l'octroi de licences de diffusion, d'impression, ainsi que le contenu cinématographique, sont dirigés par des fonctionnaires nommés par le président Jonathan. Ils ont exercé leur fonction selon son bon gré,
La Commission nationale de l'Audiovisuel |
Le Bureau national de la censure des films et vidéos |
Le Conseil nigérian de la presse |
Le Ministère de l'Information |
L'Autorité de la télévision nigériane |
La Radio fédérale nigériane |
L'Agence de presse nigériane |
La Voix du Nigeria |
Selon des médias, le 4 avril, la Commission National de l’Audiovisuel (NBC) administrée par l'État a sanctionné Atar Communications, propriétaire de Liberté FM une station basée dans la ville de Kaduna, au nord du Nigeria, pour violation non spécifiée du code régissant les médias audiovisuels.
La sanction était en représailles à un débat diffusé par la station le 18, qui critiquait ouvertement la «Good Governance Tour» (Tournée de la bonne gouvernance), dont l’équipe, dirigée par le ministre de l'Information Labaran Maku, assure le suivi du progrès et du développement dans le pays. Les citoyens nigérians avaient qualifié cette tournée « de perte de temps et d’argent. »
Wazobia FM | Interdite |
Liberty FM | frappée d'une amende |
Radio Gotel | Emission suspendue |
Adamawa Broadcasting Corporation | Emission suspendue |
En juin, selon des médias, les amendements apportés à la Loi sur la prévention du terrorisme en 2011, ont formellement désigné les extrémistes des groupes de militants islamistes de Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad, et Jama’atu Ansarul Muslimina Fi Biladis Sudan comme des groupes terroristes.
Selon des recherches menées par le CPJ, la loi, dont les violations sont passibles d’une peine de 20 ans de prison, décrit des infractions mal définies, qui pourraient être interprétées de façon à assimiler certaines activités légitimes de collecte d’information à du terrorisme,
L'article 4 (c) | «participer à une réunion, en étant conscient qu’elle vise à soutenir une organisation interdite ou à promouvoir les objectifs d'une organisation interdite». |
L'article 5 (2) (a) | « incitation à commettre un acte terroriste par Internet, par tout moyen électronique, par l'utilisation de documents imprimés ou par la diffusion d'informations à des fins terroristes». |
L'article 5 (2) (c) | «la réception ou la fourniture d'informations ou l'assistance morale, y compris l'invitation à adhérer à un terroriste ou un groupe terroriste ». |
Une augmentation constante des meurtres non résolus au cours des dernières années a valu pour la première fois au Nigeria, son classement sur l’Indice d’impunité du CPJ. Le Nigeria est classé deuxième en Afrique après la Somalie, parmi les pays qui ont le plus grand nombre de cas de meurtres de journalistes restés impunis,. L'indice calcule le pourcentage de meurtres de journalistes restés impunis, par rapport à la population de chaque pays.
1. L'Irak 2. La Somalie 3. Philippines | 4. Le Sri Lanka 5. La Colombie 6. L'Afghanistan | 7. Le Mexique 8. Le Pakistan 9. La Russie | 10. Le Brésil 11. Le Nigeria 12. Inde |