Après l’élection présidentielle contestée de novembre 2010, le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara reconnu par les Nations Unies comme « le Président élu », ont mené une longue bataille de plusieurs mois pour la présidence qui s’est traduite par une guerre interposée entre les médias qui leur sont proches. Le deux parties se sont livrées cette bataille à Abidjan, la capitale économique du pays, où l’ex-Président Laurent Gbagbo contrôlait les médias nationaux et les forces de sécurité. Alassane Ouattara qui bénéficiait du soutien d’une poignée de journaux a mis en place une station de télévision improvisée dans l’hôtel où il s’était retranché avec son gouvernement, sous la protection des casques bleus de l’ONU. Les deux parties se sont livrées à des actes de représailles ciblant les médias rivaux, forçant de nombreux journalistes à vivre dans la clandestinité. Un journaliste et un collaborateur de presse ont été assassinés dans les violences. Selon la presse locale, les combattants fidèles à Alassane Ouattara ont affronté les troupes de Laurent Gbagbo pour le contrôle du principal media public, notamment la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne en mars et avril, détruisant les studios et les émetteurs et coupant le signal de la télévision. Quoique les mouvements des médias aient été limités pendant l’assaut final sur Abidjan, certains journalistes citoyens ont fourni des images exclusives des déflagrations et des opérations militaires en postant des vidéos non montées sur les médias sociaux en ligne. Avec l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, Alassane Ouattara a pris le pouvoir et promis d’œuvrer pour la réconciliation, mais son gouvernement a incarcéré un animateur de télévision pro-Gbagbo en l’accusant de complot contre l’État, et ses forces ont saccagé et occupé les locaux des médias fidèles à l’ancien Président. Les journalistes considérés comme des pro-Gbagbo ont subit des harcèlements permanents.
Après l’élection présidentielle contestée de novembre 2010, le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara reconnu par les Nations Unies comme « le Président élu », ont mené une longue bataille de plusieurs mois pour la présidence qui s’est traduite par une guerre interposée entre les médias qui leur sont proches. Le deux parties se sont livrées cette bataille à Abidjan, la capitale économique du pays, où l’ex-Président Laurent Gbagbo contrôlait les médias nationaux et les forces de sécurité. Alassane Ouattara qui bénéficiait du soutien d’une poignée de journaux a mis en place une station de télévision improvisée dans l’hôtel où il s’était retranché avec son gouvernement, sous la protection des casques bleus de l’ONU. Les deux parties se sont livrées à des actes de représailles ciblant les médias rivaux, forçant de nombreux journalistes à vivre dans la clandestinité. Un journaliste et un collaborateur de presse ont été assassinés dans les violences. Selon la presse locale, les combattants fidèles à Alassane Ouattara ont affronté les troupes de Laurent Gbagbo pour le contrôle du principal media public, notamment la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne en mars et avril, détruisant les studios et les émetteurs et coupant le signal de la télévision. Quoique les mouvements des médias aient été limités pendant l’assaut final sur Abidjan, certains journalistes citoyens ont fourni des images exclusives des déflagrations et des opérations militaires en postant des vidéos non montées sur les médias sociaux en ligne. Avec l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, Alassane Ouattara a pris le pouvoir et promis d’œuvrer pour la réconciliation, mais son gouvernement a incarcéré un animateur de télévision pro-Gbagbo en l’accusant de complot contre l’État, et ses forces ont saccagé et occupé les locaux des médias fidèles à l’ancien Président. Les journalistes considérés comme des pro-Gbagbo ont subit des harcèlements permanents.
Avec l'aide du CPJ et du comité ivoirien pour la protection des journalistes (CIPJ), le 30 mars les forces de l'ONUCI ont exfiltré et transporté par avion vers Bouaké, la principale ville du nord du pays, des journalistes piégés dans le feu des violents combats qui faisaient rage dans la ville d'Abidjan. Tous les journalistes ont repris le travail après la fin des combats, mais certains continuent de subir des représailles du nouveau gouvernement.
Le CPJ a enregistré des dizaines d'agressions, détentions, menaces, des cas de censure, des enlèvements et assassinats de journalistes à l'issue de l'impasse post-électorale qui a connu son épilogue en avril.
Les attaques par mois:
En janvier: 13
En février: 22
En mars: 37
En avril: 15
Un journaliste et un collaborateur des médias, travaillant tous les deux pour des medias pro-Gbagbo, ont été assassinés par des partisans d'Alassane Ouattara.
Deux assassinats à caractère politique:
28 février 2011: Une foule de partisans d'Alassane Ouattara a traîné Marcel Legré, un employé de l'imprimerie La Refondation, éditrice du journal pro-Gbagbo Notre Voie, hors de son domicile et l'ont battu à mort, dans le quartier de Koumassi dans la banlieue d'Abidjan.
8 mai 2011: Les forces loyales à Alassane Ouattara ont tué Sylvain Gagnetau Lago, rédacteur en chef adjoint à la station de radio communautaire Radio Yopougon, lors d'une opération de ratissage dans le quartier de Yopougon à Abidjan, un ancien bastion de Laurent Gbagbo.
Le détenu le plus éminent était l'ancien journaliste de la télévision d'État Hermann Aboa, animateur d'une émission de débat politique soutenant Laurent Gbagbo. En juillet, il a été emprisonné pour complots contre l'autorité de l'État. Jusqu'à la fin de l'année dernière, les autorités n'avaient divulgué aucune preuve pour étayer ces accusations.
Chronologie de l'affaire Hermann Aboa:
11 avril 2011: Hermann Aboa s'est refugié au Ghana le jour de la capture de Laurent Gbagbo.
Avril-mai: Des représentants du gouvernement Ouattara ont rassuré le CPJ que les journalistes et les médias pro-Gbagbo n'avaient rien à craindre.
13 juin: Le procureur de la République a gelé les avoirs de 97 personnes accusées de soutenir Gbagbo, y compris Hermann Aboa, selon des médias.
14 juin: Hermann Aboa est retourné en Côte-d'Ivoire, en réponse à l'appel au retour au pays lancé par Alassane Ouattara en direction des exilés.
21 juillet: Hermann Aboa est arrêté pour complots contre l'autorité de l'État après avoir déposé une pétition pour le dégel des avoirs.
27 juillet: Dans une conférence de presse au siège de l'ONU, M. Ouattara a accusé Hermann Aboa d'avoir animé une émission qui « appelle à la haine ». Le CPJ a constaté que les accusations étaient sans fondement après avoir visionné des images de l'émission d'Hermann Aboa.
Le 16 avril 2004, le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer a disparu dans un parking à Abidjan alors qu'il enquêtait sur la corruption dans la très lucrative filière de l'exportation du cacao. Depuis lors, Guy-André Kieffer n'a jamais été retrouvé.
Chronologie de la procédure judiciaire sur la disparition de Guy-André Kieffer:
25 mai 2004: Après l'ouverture d'une enquête judiciaire française, les autorités ivoiriennes ont accusé Michel Legré de complicité dans la disparition de Guy-André Kieffer. Michel Legré était le gendre de Simone Gbagbo, l'ex-première dame de Côte-d'Ivoire. Selon des médias, Guy-André Kieffer allait à un rendez-vous avec Michel Legré lorsqu'il a été kidnappé.
Janvier-février 2006: Les autorités françaises ont arrêté l'ancien officier de l'armée ivoirienne, Jean-Tony Oulaï, soupçonné d'implication dans la disparition de Guy-André Kieffer.
23 août 2007: France 3 interviewe Berté Seydou, qui a affirmé qu'il était le chauffeur du commando dirigé par Michel Legré qui a enlevé le journaliste. Le procureur de la république Raymond Tchimou a nié toute implication du gouvernement dans la disparition.
Avril 2009: Les magistrats français en charge de l'enquête ont interrogé Simone Gbagbo et plusieurs autres autorités, selon des médias.
Avril 2010: Un tribunal français a rejeté la plainte contre M. Oulaï, selon des médias.
13 avril 2011: Ally Coulibaly, l'Ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France, a promis que le gouvernement de M. Ouattara ferait tout ce qui est en son pouvoir pour apporter toute la lumière sur cette disparition.