CPJ envoie lettre au premier ministre haïtien


LISTE D’ABUS Á LA LIBERTÉ DE LA PRESSE DOCUMENTÉS PAR LE CPJ

Jean Léopold Dominique, Radio Haïti Inter
ASSASSINÉ
Le 3 avril 2000

Dominique, 69 ans, le propriétaire et directeur au franc parler de la station indépendante Radio Haïti-Inter, a été tué par un homme inconnu, qui a tiré sur lui ainsi que sur le gardien de sécurité de cette station, Jean Claude Louissaint.

Conformément aux sources du CPJ en Haïti, le 3 avril, à peine après 6 heures du matin, Dominique est arrivé à Radio Haïti-Inter pour présenter les informations de 7 heures. C’est Louissaint qui lui a ouvert le portail d’accès aux locaux de la station, situés le long de la route de la capitale, Port-au-Prince, en direction de la banlieue de Pétionville, où Dominique a garé sa voiture. Lorsqu’il était sur le point d’entrer dans le bâtiment de la radio, un homme armé est entré tout seul à pied dans l’enceinte et a tiré sept fois sur lui.

Puis, l’homme armé a tiré deux fois sur Louissaint, avant de s’enfuir dans une Jeep Cherokee, qui l’attendait hors de la station.

Il semblerait que le meurtrier a été repéré près de la station radio avant l’arrivée de Dominique, bien que son arme n’ait pas été visible à ce moment-là. Quelques minutes après l’attaque, la femme de Dominique, Michèle Montas, est arrivée à la station dans une autre voiture et a retrouvé les corps blessés de son mari et de Louissaint. Les deux victimes sont décédées à l’Hôpital communal d’Haïti à Pétionville.

Après avoir interrogé plus de 80 suspects, dont le sénateur Dany Toussaint du parti prédominant Famni Lavalas, et avoir ordonné six mises aux arrêts, le juge d’instruction Claudy Gassant a quitté Haïti vers les États-Unis en Janvier 2002, en disant que, vis-à-vis des menaces, il avait reçu une protection inadéquate.

Même s’il n’a pas été accusé formellement, Toussaint est fortement soupçonné d’avoir été l’auteur intellectuel du meurtre de Dominique en représailles pour un éditorial d’octobre 1999 le critiquant, avec violence.

Le 21 mars 2003, le juge Bernard Saint-Vil, qui a remplacé Gassant, a adressé un prononcé de 33 pages au procureur Josué Pierre-Louis accusant de meurtre Dymsley Millien, Jeudi-Jean Daniel, Philippe Markington, Ralph Léger, Ralph Joseph, et Freud Junior Desmarattes.

Le 3 avril 2003, Montas a attaqué ce jugement, plaidant que l’enquête sur le meurtre de son mari était «incomplète,» et que le jugement «ne renfermait pas l’accusation à l’auteur intellectuel du meurtre.» Le 3 août 2003, la Cour d’appel a ordonné une nouvelle enquête sur le meurtre et mis en liberté Desmarattes, Léher, et Joseph. Un autre magistrat d’instruction a été désigné pour mener une nouvelle enquête.

Lilianne Pierre-Paul, Radio Kiskeya MENACÉE
Radio Kiskeya
HARCELÉE
Le 9 janvier 2001

Pierre-Paul, co-propriétaire et directrice de la programmation de Radio Kiskeya, station indépendante de Port-au-Prince, a été menacée par Paul Raymond, leader de l’organisation religieuse Ti Kominote Legliz, pendant une conférence de presse. Le jour même, un individu inconnu a tenté de mettre le feu aux locaux de Radio Kiskeya.

L’organisation de Raymond soutient le parti prédominant Fanmi Lavalas. Lors de son intervention pendant la conférence de presse, Raymond a lu quelques noms sur une liste de personnes qui, d’après lui, étaient en train de planifier la formation d’un gouvernement fantôme. Sur cette liste figurait Pierre-Paul, et Raymond leur donnait trois jours pour se mettre à l’écart de ce complot, les menaçant de violence si elles ne l’acceptaient pas.

Au cours de son intervention, Raymond a dit que le nom de Pierre-Paul appartenait à cette liste, parce qu’elle faisait toujours référence aux législateurs qui avaient gagné leur siège aux élections parlementaires si controversées de mai 2000, en tant que «députés contestés.»

Pierre-Paul a dit au CPJ que le soir même, à 19 heures, des personnes appartenant à la radio avaient trouvé un gallon de benzine dans un sac en plastique dans la cour de la station. Il y en avait aussi répandue au sol. Un gardien de sécurité et quelques voisins ont assuré avoir vu quelqu’un s’échapper des locaux juste avant que la benzine ne soit découverte. Le lendemain, une mèche a été retrouvée incrustée dans le portail.

La police locale a refusé d’enquêter sur cet incident, parce qu’il n’y a pas eu d’incendie. Pierre-Paul a dit au CPJ avoir reçu des menaces de mort de manière hebdomadaire, surtout par courrier. Les lettres accusent aussi Pierre-Paul de corruption.

Roosevelt Benjamin, Signal FM
MENACÉ
Le 9 juin 2001
Benjamin, le directeur des informations de la station de radio Signal FM, située à Pétionville, une banlieue de Port-au-Prince, a reçu une série de menaces téléphoniques après l’émission du 9 Juin de son programme politique hebdomadaire «Moment Vérité.»

Benjamin a dit au CPJ qu’une heure après son programme, il a reçu un coup de téléphone anonyme sur son portable. «Je vois que tu te mêles d’affaires qui ne te regardent pas,» disait l’interlocuteur. «Mais nous pouvons te forcer au silence.»

Cinq minutes après, le même homme a rappelé pour dire, cette fois-ci, à Benjamin qu’il savait où le journaliste vivait et quelle voiture il avait. Le lendemain à 17 heures environ, Benjamin a reçu des menaces similaires d’un autre interlocuteur. Le soir du 11 juin, après la retransmission de ce programme, il a reçu un autre coup de téléphone, pour le menacer apparemment, mais l’interlocuteur n’a rien dit. Ces quatre appels ont été faits au moyen d’une carte téléphonique, Benjamin a aussi dit ne pas pouvoir identifier les interlocuteurs.

Benjamin croit qu’il a été menacé, parce que, pendant son émission du 9 juin, il a affirmé qu’une organisation politique récemment créée, appelée le «Mouvement de la Société Civile Majoritaire,» était dominée par des parents de sénateurs du parti prédominant Fanmi Lavalas.

Brignolle Lindor, Radio Echo 2000
ASSASSINÉ
Le 3 décembre 2001
Une bande armée avec des machettes a tué Lindor, directeur des informations de la station privée Radio Echo 2000, située à Petit-Goâve, ville côtière à quelque 40 milles à l’ouest de la capitale Port-au-Prince.

À 11 du matin, Lindor et un collègue se dirigeaient en voiture vers un autre lieu de travail de Lindor, où il était fonctionnaire des douanes. Des partisans du parti prédominant Fanmi Lavalas du Président Jean-Bertrand Aristide ont tendu une embuscade à leur voiture. Le collègue de Lindor y a échappé, mais ce dernier a été attaqué et tué après avoir tenté de se mettre à l’abri dans les alentours de la maison d’un conseiller municipal.

Lindor présentait l’émission politique «Dialogue.» Il avait reçu de nombreuses menaces des autorités locales, car il avait invité quelques membres des 15 partis de la coalition d’opposition Convergence Démocratique (CD) à son programme.

Après le lancement fait en juin par Aristide d’une campagne contre le crime dénommée «tolérance zéro,» qui impliquait que les braqueurs pris en flagrant délit pouvaient être punis sommairement sans procès, Dumé Bony, député maire de Petit-Goâve, a annoncé publiquement que la politique de «tolérance zéro» devrait être appliquée à Lindor. Pendant ce temps, les partis de l’opposition et les groupes des droits de l’homme accusaient Aristide de donner carte blanche aux exécutions extrajudiciaires.

D’après les dépêches de presse, le 11 décembre, lors de l’enterrement de Lindor, la violence s’est déclenchée, quand la police a jeté des matraques et des gaz lacrymogènes sur le cortège, qui proférait des slogans, contre Aristide.

Dans cette affaire, 10 hommes appartenant à une organisation populaire dénommée Domi Nan Bwa ont été accusés du meurtre de Lindor et deux d’entre eux ont été mis aux arrêts. En ce moment, il ne reste en prison qu’un des accusés, Maxi Zéphyr. Les dates des procès n’ont pas encore été établies.

Roosevelt Benjamin, Signal FM Evelyne Dacelus, Signal FM Carl Dieudonné, Signal FM Jean-Claudy Saint-Cyr, Signal FM
ATTAQUÉS
Le 22 janvier 2002
Les journalistes de Signal FM Benjamin, Dacelus, Dieudonné, et Saint-Cyr voyageaient dans le bus de la radio, qui était bien identifié comme un véhicule appartenant à Signal FM, pour couvrir une conférence dans le Sud d’Haïti, lorsque le chauffeur d’une voiture du Palais national présidentiel a tenté de déplacer le véhicule hors de son chemin et a pointé une arme vers les passagers, d’après ce qu’a dit Benjamin.

Le conducteur du bus en a donc perdu le contrôle et a heurté une autre voiture. L’homme qui conduisait la voiture du Palais national a quitté la scène après l’accident. Benjamin a dit que les journalistes n’ont pas été blessés et sont rentrés à Signal FM pour rapporter l’incident. Il a déclaré au CPJ qu’il semblait que la voiture du Palais présidentiel était en train de les attendre.

Ce soir-là, le Service de presse du Palais national a émis un communiqué, qualifiant d’ ” invention pure et simple”, l’attaque prétendue aux reporters et nié que le véhicule et le chauffeur appartenaient à ce palais. Nonobstant deux jours après, en réponse aux plaintes portées par des médias et des associations des droits de l’homme haïtiens, Jacques Maurice, porte-parole du Palais national a téléphoné à Signal FM et a admis l’attaque.

Selon Signal FM et de nombreux témoins, Franz Gabriel, qui est aussi le pilote de l’hélicoptère du Président Jean-Bertrand Aristide, a été vu, pendant l’attaque, au volant de la voiture du Palais national.

Esdras Mondélus, Radio Étincelle Henry Fleurimond, Radio Étincelle Renais Noël Jeune, Radio Étincelle Jean Niton Guérino, Radio Étincelle Gédéon Présandieu, Radio Étincelle René Josué, Signal FM Jean-Robert François, Radio Métropole
ATTAQUÉS, MENACÉS
Le 21 novembre 2002
Des journalistes de quatre agences de médias privées—Mondélus, Jeune, Présandieu, et Guérino de Radio Étincelle; Fleurimond de Radio Kiskeya; Josué de Signal FM; et François de Radio Métropole—situées à Gonaïves, ville côtière au Nord-Ouest de Port-au-Prince, capitale d’Haïti, ont dû se cacher après avoir reçu des menaces téléphoniques et verbales, pour avoir couvert les protestations de l’opposition à Gonaïves et à la ville Cap-Haïtien dans le Nord du pays, ont dit les sources du CPJ.

Les reporters ont déclaré au CPJ que les menaces provenaient d’un groupe pro-Aristide, en colère à cause de la couverture journalistique d’une marche d’étudiants à Gonaïves et d’un rassemblement populaire d’opposition à Cap-Haïtien qui a attiré la foule. L’attaque est intervenue après que la station ait suspendu la transmission du 21 novembre, à la suite de menaces provenant des militants de l’organisation populaire pour le Développement de Raboteau, un groupe fortement armé connu habituellement sous le nom de “Armée Cannibale”. Le groupe a accusé la station de “travailler pour l’opposition” et menacé de mettre le feu au studio de la station, selon les sources du CPJ.

Un peu plus tard ce mois-là, la Commission Inter-Américaine des Droits de l’homme a établi des «mesures préventives» en faveur des sept journalistes, faisant appel au gouvernement d’Haïti à leur garantir la sécurité. Selon Joseph Guyler Delva, secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH), le gouvernement n’a pas répondu. En février 2003, les journalistes radiophoniques, à l’exception de Mondélus, ont quitté le pays craignant pour leurs vies.

Radio Étincelle
ATTAQUÉE, MENACÉE
25 novembre 2002
Des braqueurs inconnus ont mis le feu au studio de Radio Étincelle, en endommageant un générateur et d’autres équipements. Le propriétaire et directeur de la station ainsi que trois de ses reporters sont partis se cacher. L’attaque est intervenue après que la station a suspendu sa transmission le 21 novembre, à la suite des menaces provenant des militants de l’Organisation populaire pour le Développement de Raboteau, un groupe fortement armé connu habituellement sous le nom de «l’Armée Cannibale.» Le groupe a accusé la station de «travailler pour l’opposition» et menacé de mettre le feu au studio de la station, selon les sources du CPJ.

Les militants étaient en colère à cause de la couverture de la station sur une marche d’étudiants à Gonaïves et sur un rassemblement populaire d’opposition à Cap-Haïtien, ville du Nord du pays, qui avait attiré la foule.

Michèle Montas, Radio Haïti-InterATTAQUÉE
25 décembre, 2002
À 17:30 heures environ, quelques minutes après que Montas, directrice des informations de Radio Haïti-Inter, située à Port-au-Prince, est rentrée chez elle à Pétionville, dans la banlieue de Port-au-Prince, deux hommes fortement armés sont arrivés à pied. Quand ils ont essayé d’entrer chez elle, deux gardiens de sécurité ont fermé la grille. Alors les hommes armés ont ouvert le feu en tuant le gard du corps Maxim Séide. Ni Montas, ni le deuxième garde du corps n’ont été blessés pendant l’attaque.
Montas est la veuve de Jean Léopold Dominique, un journaliste réputé et propriétaire de la station de radio, tué le 3 avril 2000 à Radio Haïti-Inter. Dès lors, c’est Montas qui a pris le relais de la station, assurant le bulletin d’informations quotidien.

Comme les hommes ont échappé à pied, la police a encerclé l’aire hors de la maison de Montas pour mener l’enquête. À la fin de l’année, aucune arrestation n’avait encore été faite. Montas a critiqué la lenteur de l’enquête sur le meurtre de son mari.

Le 8 janvier 2003, la Commission Inter-Américaine des droits de l’homme a garanti à Montas des mesures préventives en demandant au gouvernement d’Haïti de la protéger et d’enquêter les attaques à son encontre.

Le 22 février, Radio Haïti-Inter a cessé ses transmissions, dû aux menaces et aux harcèlements permanents. Dès lors, Montas et les journalistes Jean Roland Chery, Immacula Placide, Guerlande Eloi, Pierre Emmanuel, et Gigi Dominique ont quitté Haïti et vivent dans l’exile.

Jean-Numa Goudou, Radio MétropoleATTAQUÉ
14 février, 2003

Un groupe de prétendus partisans du gouvernement ont tenté de mettre le feu au domicile de Goudou, un journaliste politique appartenant à Radio Métropole de Port-au-Prince, en incendiant un véhicule garé dans son garage. Personne n’a été blessé.

Vers minuit, le groupe s’est rendu au domicile de Goudou, à Carrefour, une banlieue Sud-Ouest de Port-au-Prince, capitale d’Haïti, et a demandé à le voir. Mais le journaliste, qui travaille aussi pour l’agence des nouvelles Haiti Press Network, n’était pas là. Le groupe est retourné plus tard dans la nuit et a incendié une voiture garée dans le garage. Ce sont les voisins qui sont intervenus pour éteindre le feu.

Le directeur des informations de Radio Métropole, François Rothschild, a dit au CPJ que la plupart de reporters de la station avaient reçu des menaces quelques semaines avant l’attaque. Pour protester, mardi 18 février, Radio Métropole a préparé un black-out informatif, et n’a pas fait de transmission. Un mois après l’attaque, Goudou a quitté Haïti et vit actuellement dans l’exile.

Lilianne Pierre-Paul, Radio Kiskeya
MENACÉE
30 avril 2003

Pierre-Paul, co-propriétaire et directrice de la programmation de Radio Kiskeya, station indépendante située à Port-au-Prince, a reçu une lettre de menace contenant une balle de 12 mm et lui demandant de diffuser une déclaration faisant appel à la France à payer US$ 21,7 millions à Haïti afin de compenser le montant versé par ce pays au gouvernement français, en 1938, pour la reconnaissance de son indépendance.

Selon les sources du CPJ, la lettre a été signée par les milices pro-gouvernementales dont l’Armée Cannibale et Domi Nan Bwa, proches du parti prédominant Fanmi Lavalas. Les milices constituent les menaces les plus visibles aux journalistes en Haïti, harcelant et intimidant constamment les membres des médias et les accusant de «travailler pour l’opposition.»

Pierre-Paul a dit avoir reçu des menaces de mort depuis 2001, surtout par courrier. Les lettres, en général anonymes, accusent Pierre-Paul de corruption et de travailler pour l’opposition.

La Police a dit qu’elle menait une enquête sur les menaces mais que personne n’avait encore été arrêté. Pierre-Paul a refusé la protection offerte par la police. «Je veux me déplacer librement et faire mon travail sans aucune interférence. Je ne pourrai pas le faire avec un garde du corps pour me protéger,» a-t-elle dit.

Le 9 janvier 2001, Pierre-Paul a reçu des menaces lors d’une conférence de presse. Paul Raymond, leader de l’organisation religieuse Ti Kominote Legliz, favorable au Fanmi Lavalas, a lu des noms sur une liste de personnes, qui prévoyaient prétendument de former un gouvernement fantôme. Pierre-Paul y figurait. Raymond leur a accordé trois jours, pour qu’elles s’écartent de ce complot, les menaçant de violence si elles ne l’acceptaient pas.

Ce même jour, un individu inconnu a tenté de mettre le feu aux locaux de Radio Kiskeya. En septembre 2002, la station a été obligée de cesser ses transmissions, après avoir appris que des individus inconnus s’y rendaient pour l’incendier.

Jean Louis Kenson, Signal FM
Calas Alex, Radio Lakansyèl
Joel Deriphonse, Kadans FM
Joseph Desrameaux, Radio Phare
ATTAQUÉSLe 12 juillet 2003

Kenson, de Signal FM; Alex, de Radio Lakansyèl; Deriphonse, de Kadans FM; et Desrameaux, de Radio Phare—toutes des stations de radio privées de Port-au-Prince—ont été blessés quand des partisans du Président Jean-Bertrand Aristide ont jeté des pierres contre eux, pour interrompre un meeting de 184 associations civiles réunies pour aborder des problèmes sociaux en Haïti.

Suivant les informations de la presse locale, quelque 300 personnes, représentant des groupes de travailleurs, de droits de l’homme et d’affaires, avaient fixé une réunion dans la Cité Soleil, un quartier pro-Aristide de Port-au-Prince, pour discuter la détérioration de la situation politique et économique du pays.

Les associations civiles ont commencé une caravane depuis l’aéroport. En arrivant à Cité Soleil, ils se sont heurtés à plus de 1.000 partisans d’Aristide, qui tentaient de bloquer la caravane en jetant des pierres à son passage.

À cause de cette attaque, deux journalistes ont été blessés et hospitalisés. Desrameaux a eu des blessures à la tête et Alex, deux côtes cassées. Tous deux ont quitté l’hôpital après avoir été soignés, selon les dires de Guyler Delva, secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH).