Les électeurs en retard vérifient une liste dans une école de Kinshasa le 30 décembre, lors des élections générales en République démocratique du Congo. Les autorités ont coupé l'accès à Internet et bloqué les signaux envoyés à au moins deux diffuseurs de nouvelles pendant que les résultats étaient comptés. (AFP / Luis Tato)
Les électeurs en retard vérifient une liste dans une école de Kinshasa le 30 décembre, lors des élections générales en République démocratique du Congo. Les autorités ont coupé l'accès à Internet et bloqué les signaux envoyés à au moins deux diffuseurs de nouvelles pendant que les résultats étaient comptés. (AFP / Luis Tato)

Les autorités de la RDC coupent les signaux internet et les signaux de diffusion après l’élection

New York, le 3 Janvier, 2019–Les autorités de la République Démocratique du Congo devraient prendre des mesures sans délai pour garantir que les citoyens puissent accéder à l’internet et aux diffusions de média alors que le pays attende les résultats de son élection, avait dit aujourd’hui le Comité pour la protection des journalistes. Le gouvernement a coupé l’accès à l’internet et aux services SMS, il a bloqué les signaux de deux diffuseurs, au moins, et il a retiré l’accréditation d’au moins un journaliste, according to Reuters.

« Les autorités de la République Démocratique du Congo devraient annuler leur campagne systématique de censure, et au lieu de cela, ils devraient prioriser la capacité des journalistes de tenir les citoyens au courant » avait dit Angela Quintal, le Coordonnateur de programme pour l’Afrique de la CPJ. « La RDC devrait choisir d’ouvrir son prochain chapitre politique avec un engagement à respecter la liberté de la presse, ce qui comprend une garantie du libre accès à l’internet, aux services de télécommunication, et à la diffusion des nouvelles ».

Le 30 Décembre, les citoyens de la RDC avaient voté pour élire un président qui prendra la place de Joseph Kabila, qui a dirigé le pays depuis 2001, selon Reuters. Le processus de vote, qui avait été réorganisé à plusieurs reprises depuis 2016, avait lieu dans un contexte de tension, à cause de l’exclusion de plusieurs zones qui se sont alignées avec l’opposition, en raison d’une épidémie actuelle d’Ebola et à cause de la violence, selon des reports.

Le lendemain de l’élection, le groupe international des droits numériques NetBlocks, a noté les pannes de service internet . Le groupe a noté les « pannes totales » au capital, Kinshasa, et à Lubumbashi, la ville du sud, ainsi que les interruptions de la connectivité mobile à la ville de Goma, vers l’est. Hier, M. Alp Toker, le directeur de NetBlocks, avait indiqué à CPJ qu’un peu de connectivité s’est rétablie vers le sud-est, mais que Goma avait connu plus de restrictions le 1 et le 2 Janvier. « En général, la connectivité est encore déficiente pour plusieurs utilisateurs », M. Toker avait dit. En plus, les services SMS étaient bloqués, selon Reuters.

M.Barnabe Kikaya bin Karubi, un conseiller présidentiel principal, avait justifié les blocages comme une mesure d’éviter la diffusion des « résultats faux [d’élection]….qui pourraient entraîner le chaos, » selon Reuters. Le Ministre de l’information, M. Lambert Mende, avait indiqué que le service internet ne sera rétabli qu’après l’annonce des résultats de l’élection, selon un report. On avait attendu l’annonce des résultats le 6 Janvier, mais aujourd’hui M.Mende avait indiqué que l’annonce des résultats pourrait être retardée.

Dans un communiqué hier par M. Litsani Choukran, le Directeur général du Goupe Leopards, un groupe privé, basé à Kinshasa, ce qui exploite les sites Web locaux de nouvelles, Politico, Direct, Economico, et Sports, avait demandé aux autorités de rétablir l’accès internet comme faisant partie d’un engagement en faveur de l’accès à l’information et la capacité de se tenir informé.

M. Choukran avait indiqué à CPJ que, afin de faire le reportage et de publier, ses médias devraient se fier d’une connexion mobile itinérante de Brazzaville, le capital de la République du Congo, pays voisin, et que, au cours de la panne de service, les vues en ligne se sont baissées fortement. « Nous avons perdu 50 pour cent de notre trafic en ligne. Les gens ne lisent plus. » avait dit M. Choukran.

RFI, le service de nouvelles financé par le gouvernement français, dans un communiqué du 2 Janvier, avait annoncé que les autorités avaient bloqué presque toutes ses émissions FM dans la RDC depuis le 1 Janvier, et que l’accréditation de son correspondant, Florence Morice, avait été retiré. Selon un document signé par M. Mende et qui était partagé sur Twitter par un journaliste indépendant, l’accréditation de Mme Morice avait été retiré parce que, prétendument, le RFI avait enfreint la loi se rapportant à la CENI, la Commission électorale indépendante. Le RFI, dans son communiqué, qui était publié en français, avait dit qu’elle « respecte et a respecté sur ses antennes les textes en vigueur et n’a donné aucun résultat…[et] RFI ne diffusera que les résultats proclamés par la Céni, conformément à la réglementation ».

En plus, à 16h00 heures hier, le rédacteur en chef, M. Michel Koyakpa, avait indiqué à la CPJ que, sans notification, les autorités avaient coupé le signal diffusion d’une chaîne de télévision basée à Kinshasa, Ralik CCTV laquelle est alignée sur la partie en opposition .

Les appels répétés à M. Mende et au Ministre de télécommunication, M. Emery Okundji, restaient sans réponse.