Dakar, le 20 décembre 2022 – Suite aux informations parues dans la presse selon lesquelles les autorités sénégalaises ont de nouveau arrêté le journaliste Pape Alé Niang lundi, moins d’une semaine après sa libération provisoire, le Comité pour la protection des journalistes a tiré la sonnette d’alarme en publiant mardi le communiqué suivant :
« Les autorités sénégalaises doivent libérer immédiatement et sans condition le journaliste Pape Alé Niang et cesser toute procédure judiciaire contre lui en raison de son travail », a déclaré Muthoki Mumo, représentante du CPJ pour l’Afrique subsaharienne, à Nairobi, au Kenya. « Les conditions de mise en liberté provisoire ne doivent pas être une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête d’un journaliste. »
Niang, directeur du site privé Dakarmatin, a été arrêté début novembre, inculpé suite à un reportage vidéo, puis libéré provisoirement sous certaines conditions le mercredi 14 décembre. Suite à sa nouvelle arrestation lundi, un juge a ordonné aujourd’hui le retour de Niang en prison pour avoir prétendument violé l’une des conditions de sa libération provisoire, selon lesmédias et son avocat, Ciré Clédor Ly, qui s’est entretenu avec le CPJ au téléphone. Ly a déclaré au CPJ que selon les autorités, la violation se serait produite lorsque Niang a discuté des poursuites dont il fait actuellement l’objet dans une émission diffusée en direct sur Facebook le samedi 17 décembre, que le CPJ a visionnée avant qu’elle ne soit mise hors ligne.