Le président sortant Joseph Kabila a annoncé sa victoire à l’élection présidentielle de novembre, entachée d’irrégularités et marquée par une flambée des attaques contre les organes de presse. Alors que les observateurs internationaux contestaient les résultats, les forces de Kabila ont lancé un assaut répressif contre les opposants. Les attaques contre la presse ont été surtout perpétrées dans la capitale, Kinshasa, et dans la province voisine du Bas-Congo. Les partisans du parti au pouvoir, le PPRD du Président Joseph Kabila, et les membres de son gouvernement ont intimidé des journalistes soutenant à son principal rival Étienne Tshisekedi; des médias d’opposition ont été la cible d’une série d’incendies criminels. En août, Joseph Kabila a consolidé son emprise sur les médias en nommant les membres d’un nouveau conseil de régulation des médias chargé de faire respecter les lois sur la presse et d’infliger des sanctions. Selon les media, les journalistes ont critiqué Joseph Kabila pour avoir nommé des personnes proches de son gouvernement dans cette agence de 15 membres. A travers le vaste Congo, de puissants élus locaux et leurs forces de sécurité ont perpétré des attaques contre la presse en toute impunité, en représailles à une couverture critique des événements. Et dans la région orientale du pays, riche en minéraux et déchirée par des conflits, un journaliste a été assassiné dans des circonstances qui restent floues.

La République démocratique du Congo

Principaux Développements

» Les attaques contre la presse atteignent un chiffre record.

» Pour la cinquième année consécutive, un journaliste est assassiné dans l’est de la RDC.

Le Président sortant Joseph Kabila a annoncé sa victoire à l’élection présidentielle de novembre, entachée d’irrégularités et marquée par une flambée des attaques contre les organes de presse. Alors que les observateurs internationaux contestaient les résultats, les forces de Kabila ont lancé un assaut répressif contre les opposants. Les attaques contre la presse ont été surtout perpétrées dans la province du Bas-Congo, où se trouve la capitale, Kinshasa. Les partisans du parti au pouvoir, le PPRD du Président Kabila, et les membres de son gouvernement ont intimidé des journalistes soutenant son principal rival Étienne Tshisekedi; des médias d’opposition ont été la cible d’une série d’incendies criminels. En août, Joseph Kabila a consolidé son emprise sur les médias en nommant les membres d’un nouveau conseil de régulation des médias chargé de faire respecter les lois sur la presse et d’infliger des sanctions. Selon les médias, les journalistes ont critiqué Joseph Kabila pour avoir nommé des personnes proches de son gouvernement dans cette agence de 15 membres. A travers le vaste Congo, de puissants élus locaux et leurs forces de sécurité ont perpétré des attaques contre la presse en toute impunité, en représailles au traitement de l’actualité. Et dans la région orientale du pays, riche en minéraux et déchirée par des conflits, un journaliste a été assassiné dans des circonstances qui restent floues.



  • 34

    Violations de la liberté de la presse au Bas-Congo
  • 14

    Agressions au Bas-Congo
  • 2

    Portés disparus, 1998-2011
  • 0

    Fonctionnaire arrêté, 2006-2011
  • 8

    Meurtres par des forces en uniforme, 2005-11
 

Le CPJ a documenté plusieurs cas de censure officielle, d'agression, d'intimidation, de détention, d'emprisonnement et de harcèlement juridique ciblant les journalistes dans la province du Bas-Congo, chef-lieu de la capitale.

Les cinq provinces ayant enregistré le plus d'attaques contre la presse en 2011:
34 Bas Congo
18 Katanga
11 Kasai oriental
6 Kasai occidental
5 Nord Kivu

 

La plupart des agressions contre la presse au Bas-Congo étaient des agressions physiques, selon des recherches du CPJ. La police et les militants du parti au pouvoir ont perpétré la plupart de ces actes de violence.


Les auteurs d'attaques physiques:

7

Les militants du parti au pouvoir

5

La police

2

Non identifiés

 

Au moins deux travailleurs des médias ont été portés disparus, selon des recherches du CPJ. La police n'a aucune information concernant le sort de ces deux individus.

Travailleurs des médias ayant disparu:
1998: Belmonde Magloire Missinhoun, un ressortissant béninois et propriétaire du journal financier indépendant La Pointe Congo, a été vu pour la dernière fois lorsqu'il se faisait arrêter suite à un accident de la circulation avec un véhicule militaire à Kinshasa.

2003: Acquitté Kisembo, un étudiant de médecine âgé de 28 ans servant comme guide-interprète pour l'Agence France-Presse (AFP), a été porté disparu dans la région nord de l'Ituri, une région dangereuse et instable.
 

Un certain nombre de fonctionnaires ont été accusés d'avoir agressé ou menacé des journalistes, mais l'administration de Kabila n'a demandé des comptes à aucun d'entre eux, selon des recherches du CPJ.

Quatre agressions, personne tenu responsable:
2006: Des militaires de la Garde républicaine ont agressé un journaliste.
2007: Le ministre de l'Education a été accusé d'avoir ordonné à la police de bastonner des journalistes qui étaient dans son bureau pour une interview.
2008: Militants du parti au pouvoir ont agressé cinq cameramen.
2011: Un député du parti au pouvoir a été enregistré en train de menacer un journaliste.

 

Le CPJ a documenté huit décès de journalistes entre 2005 et 2011. Un de ces décès était en représailles directes pour le travail du journaliste; Le CPJ est en train d'enquêter sur les autres cas pour déterminer s'ils étaient liés à la profession des victimes. Il y avait un point commun: dans tous les cas, les tueurs portaient des uniformes des forces de sécurité. Les recherches du CPJ ont montré que les enquêtes officielles n'ont pas recueilli ni analysé les preuves médico-légales de manière transparente et détaillée, et qu'ils n'ont pas déterminé les mobiles.

Meurtres par des assaillants en uniforme:
Le 3 novembre 2005: Franck Kangundu à Kinshasa. Mobile inconnu.
Le 8 juillet 2006: Bapuwa Mwamba à Kinshasa. Mobile inconnu.
Le 13 juin 2007: Serge Maheshe à Bukavu. Mobile lié à l'exercice de sa profession.
Le 9 août  2007: Patrick Kikuku Wilungula à Goma. Mobile inconnu.
Le 21 novembre 2008: Didace Namujimbo à Bukavu. Mobile inconnu.
Le 23 août 2009: Bruno Koko Chirambiza à Bukavu. Mobile inconnu.
Le 5 avril 2010: Patient Chebeya à Beni. Mobile inconnu.
Le 22 juin 2011: Witness-Patchelly Kambale Musonia à Kirumba. Mobile inconnu.

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