Kinshasa, le 10 mai 2024 — Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) se félicite de l’acquittement et de la libération du journaliste Blaise Mabala après plus de quatre mois de détention et appelle les autorités de la République démocratique du Congo à réformer rapidement leurs lois afin d’empêcher les poursuites pénales contre les journalistes en lien avec leur travail.
« L’acquittement et la libération du journaliste Blaise Mabala en RDC constituent une évolution positive, mais les quatre mois et demi qu’il a passés en détention et le harcèlement juridique dont il a été victime restent une grave injustice », a déclaré Angela Quintal, directrice du programme Afrique du CPJ. « Les autorités de la RDC doivent engager d’importantes réformes pour faire progresser la liberté de la presse dans le pays et veiller à ce que les journalistes soient protégés dans le cadre de leur travail, et non poursuivis en raison de celui-ci. »
Un tribunal de Kinshasa, la capitale, a acquitté Mabala, coordinateur de la radio privée Même Morale FM, le 3 mai, mais n’a rendu sa décision publique que le 6 mai, a déclaré au CPJ l’avocat de Mabala, Christian Mwamba, via une application de messagerie.
Selon Mwamba, Mabala n’a pas été libéré avant le vendredi 10 mai, en raison de formalités administratives.
L’acquittement fait suite à une audience du 17 avril au cours de laquelle le parquet a requis la condamnation de Mabala à 15 mois de prison. Mabala a été arrêté le 20 octobre 2023 pour outrage à Rita Bola, gouverneure de la province occidentale du Maï-Ndombe, dans une émission de radio. Mabala a été libéré sous caution le 7 novembre, puis de nouveau arrêté le 29 décembre pour les mêmes chefs d’accusation.