Les sites Web des organes de presse privés Guinée Matin et Inquisiteur sont inaccessibles dans le pays depuis plus d'un mois. (CPJ)

Des sites d’information privés restreints en Guinée depuis plus d’un mois

Dakar, Sénégal, le 11 octobre 2023 – Le Comité pour la protection des journalistes appelle les autorités guinéennes à enquêter sur les raisons pour lesquelles les sites web des organes de presse privés Guinée Matin et Inquisiteur continuent d’être restreints dans le pays et à veiller à ce qu’ils soient librement accessibles dans les plus brefs délais. 

« Les autorités guinéennes doivent assurer la libre circulation de l’information dans le pays et rétablir immédiatement l’accès aux sites d’information Guinée Matin et Inquisiteur, qui sont inaccessibles dans le pays depuis plus d’un mois », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ à New York. « La restriction de ces sites d’information constitue une violation flagrante du droit à la liberté des médias et du droit de chaque citoyen guinéen d’accéder à l’information auprès de diverses sources d’information indépendantes. Les autorités guinéennes ne doivent pas laisser perdurer cette apparente censure. » 

Le site Web de Guinée Matin est inaccessible en Guinée depuis le 15 août, et celui d’Inquisiteur est inaccessible depuis le 1er septembre, selon le directeur de Guinée Matin, Nouhou Baldé, et l’administrateur du site Web de l’Inquisiteur, Mamadou Babila Keita. Les deux sites sont accessibles en dehors de la Guinée. 

Azoka Bah, chargé des relations avec les médias privés au ministère guinéen de l’Information et de la Communication, a déclaré au CPJ que le gouvernement n’était pas responsable des blocages et a renvoyé la question à l’autorité de régulation des médias du pays, la Haute Autorité pour la communication.

Le président de l’autorité de régulation des médias a refusé de répondre aux questions du CPJ, affirmant qu’il était en congé. 

En mai 2023, plusieurs sites d’information, dont Guinée Matin et Inquisiteur, ont été inaccessibles pendant plusieurs jours avant une manifestation du Front national pour la défense de la Constitution, une coalition de partis politiques d’opposition et de groupes de la société civile, selon les médias et Keita.