Le vendredi 6 janvier, le CPJ s’est associé à Reporters sans frontières (RSF) et à 76 journalistes et organisations de défense de la liberté de la presse pour demander aux autorités sénégalaises la libération immédiate de Pape Alé Niang et l’abandon des poursuites contre le journaliste dont l’état de santé se détériore en raison de sa grève de la faim prolongée. Cette semaine, un juge a refusé la mise en liberté provisoire de Niang, a déclaré son avocat Cire Cledor Ly au CPJ.
La lettre conjointe exprime une inquiétude face au déclin de la liberté de la presse qui menace les acquis démocratiques du Sénégal et en Afrique de l’Ouest et exhorte le gouvernement à modifier le Code de la presse en vue de dépenaliser les délits de presse et promulguer une loi accordant l’accès à l’information.
Niang a été arrêté le 6 novembre 2022 et risque cinq ans de prison suite à des accusations d’activité hostiles envers l’État et de diffusion de fausses nouvelles. Sa détention est la raison pour laquelle le Sénégal a figuré dans le recensement annuel des journalistes emprisonnés de 2022 du CPJ, la deuxième fois seulement en 30 ans depuis la création du recensement en 1992.
Le 3 janvier, Mary Lawlor, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, a appelé à la libération immédiate de Niang et à son accès à des soins médicaux.
Vous pouvez lire la lettre conjointe complète ici.