Pape Alé Niang, journaliste d’investigation pour Dakarmatin, a été arrêté le 6 novembre 2022 à Dakar après avoir été accusé par la police de violation du secret professionnel et de publication d’informations susceptibles de porter atteinte à la défense nationale et à la sécurité publique. (Capture d’écran : YouTube/Dakarmatin)

Le journaliste sénégalais Pape Alé Niang arrêté suite à un reportage sur des accusations de viol portées à l’encontre d’un politicien

Dakar, le 7 novembre 2022 — En réponse aux informations parues dans la presse selon lesquelles Pape Alé Niang, journaliste d’investigation pour le site privé Dakarmatin, a été arrêté dimanche dans la capitale Dakar après avoir été accusé par la police de violation du secret professionnel et publication d’informations susceptibles de porter atteinte à la défense nationale et à la sécurité publique, le Comité pour la protection des journalistes a publié le communiqué suivant appelant à sa libération immédiate :

« Les autorités sénégalaises doivent immédiatement libérer le journaliste d’investigation Dakarmatin Pape Alé Niang et veiller à ce que les journalistes puissent couvrir les questions d’intérêt public sans courir le risque d’être détenus de façon arbitraire », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ à Durban, en Afrique du Sud. « Au lieu de censurer la presse en ciblant les journalistes en raison de leur travail, les autorités feraient mieux de dépénaliser les délits de presse. »  

Le 3 novembre, Dakarmatin a publié une vidéo dans laquelle Niang relayait le contenu d’un rapport interne de la gendarmerie censé exonérer Ousmane Sonko, principal leader de l’opposition et candidat à la présidentielle de 2024 inculpé de viol.