Attaques contre la presse en 2011: L’Angola

Des manifestations dirigées par des jeunes et alimentées par des médias sociaux pour exiger des reformes ont été menées contre le Président José Eduardo Dos Santos, qui a fait 32 années au pouvoir. Le parlement, contrôlé par le MPLA, le parti du président Dos Santos, a examiné un projet de loi visant à « lutter contre la criminalité » liée aux technologies de l’information et de la communication. Le projet de loi, qui était pendant en fin d’année, devrait durcir les peines pour diffamation et pénaliser la diffusion en ligne « d’enregistrements, de photos et de vidéo » sans le consentement du sujet. Dans une adresse à la télévision nationale ciblant les citoyens journalistes, le Président Dos Santos a fustigé l’utilisation de l’Internet pour organiser des « manifestations non autorisées pour offenser, dénigrer, provoquer le tollé et la confusion ». En effet un utilisateur de YouTube du nom de Kimangakialo a posté plus de 150 extraits vidéo des manifestations. Dans le même discours du mois d’avril, M. Dos Santos a affirmé que les journalistes jouissaient d’une liberté sans entrave qui leur permettait de critiquer son régime. Alors qu’une enquête du CPJ révèle que les forces de sécurité ont agressé, détenu, et entravé les journalistes indépendants faisant des reportages sur des manifestations et des fonctions officielles. De puissantes personnalités publiques et des autorités se sont servies des forces de sécurité et des tribunaux pour régler des comptes avec les journalistes enquêtant sur des allégations d’abus de pouvoir, de corruption ou de mauvaise conduite. Deux journalistes, notamment Armando José Chicoca et William Tonet, ont été condamnés à des peines de prison pour avoir fait une couverture critique des évènements, mais ils ont été relaxés en appel en fin d’année. José Manuel Gimbi a subi des intimidations de la part des forces de sécurité pendant qu’il faisait une enquête dans l’enclave du Cabinda, une région pétrolifère et militarisée. Des attaques par déni de service visant les sites Internet gérés par des exilés, Club-K et Angola24horas, ont abouti à la fermeture de ces sites en octobre.

L’Angola

Principaux Développements

» Le projet de loi sur la « cybercriminalité » pénaliserait l’utilisation des médias sociaux.

» Les arrestations, les agressions, les obstructions.

Des manifestations dirigées par des jeunes et alimentées par des médias sociaux pour exiger des reformes ont été menées contre le Président José Eduardo Dos Santos, qui a fait 32 années au pouvoir. Le parlement, contrôlé par le MPLA, le parti du président Dos Santos, a examiné un projet de loi visant à « lutter contre la criminalité » liée aux technologies de l’information et de la communication. Le projet de loi, qui était pendant en fin d’année, devrait durcir les peines pour diffamation et pénaliser la diffusion en ligne « d’enregistrements, de photos et de vidéo » sans le consentement du sujet. Dans une adresse à la télévision nationale ciblant les citoyens journalistes, le Président Dos Santos a fustigé l’utilisation de l’Internet pour organiser des « manifestations non autorisées pour offenser, dénigrer, provoquer le tollé et la confusion ». En effet un utilisateur de YouTube du nom de Kimangakialo a posté plus de 150 extraits vidéo des manifestations. Dans le même discours du mois d’avril, M. Dos Santos a affirmé que les journalistes jouissaient d’une liberté sans entrave qui leur permettait de critiquer son régime. Alors qu’une enquête du CPJ révèle que les forces de sécurité ont agressé, détenu, et entravé les journalistes indépendants faisant des reportages sur des manifestations et des fonctions officielles. De puissantes personnalités publiques et des autorités se sont servies des forces de sécurité et des tribunaux pour régler des comptes avec les journalistes enquêtant sur des allégations d’abus de pouvoir, de corruption ou de mauvaise conduite. Deux journalistes, notamment Armando José Chicoca et William Tonet, ont été condamnés à des peines de prison pour avoir fait une couverture critique des évènements, mais ils ont été relaxés en appel en fin d’année. José Manuel Gimbi a subi des intimidations de la part des forces de sécurité pendant qu’il faisait une enquête dans l’enclave du Cabinda, une région pétrolifère et militarisée. Des attaques par déni de service visant les sites Internet gérés par des exilés, Club-K et Angola24horas, ont mis ces sites en octobre.



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    Attaques en 2011
  • 8

    Années de peine d'emprisonn-
    ement
  • 2

    Médias indépendants
  • 2

    Chaines de radio indépendantes
  • 10

    Tués depuis 1992
 

Les recherches du CPJ ont noté une hausse significative dans les attaques contre la presse en 2011. Les cas d'agression, de censure, de détention, et de menaces ont plus que triplé par rapport à 2010. Beaucoup de ces cas concernaient des journalistes couvrant les manifestations antigouvernementales.

Attaques au fil du temps, selon des recherches du CPJ:
 

Le projet de loi pendant sur la « cybercriminalité » a proposé une peine sévère pour ceux qui « sans consentement fournissent, transmettent, rendent disponibles, ou distribuent des enregistrements, des films et des photographies d'une autre personne à travers un système informatique ». Au moins quatre lois existantes pénalisent les activités journalistiques.

Lois restrictives:
Le Code pénal datant de 1886 (durant la période coloniale) fixe une peine de six mois de prison pour la diffamation des fonctionnaires.
La loi sur le Secret d'Etat de 2002 impose une peine de prison de deux ans pour la possession de documents officiels jugés sensibles.
La loi sur la presse de 2006 permet aux tribunaux de suspendre des médias pour un an.
La Loi sur l'atteinte à la sureté de l'Etat de 2010 fixe une peine de prison de deux ans pour « les mots, les images, les écrits, les enregistrements audio offensant » le Président ou les institutions officielles.

 

Des responsables du MPLA au pouvoir, les membres de leurs familles, et les entreprises alignées avec ledit parti ont une participation majoritaire dans tous les journaux privés de l'Angola, sauf deux, selon des recherches du CPJ.

2 journaux indépendants:
Agora
Folha 8

7 journaux soutenant le MPLA:
O Pais
Expansão
Exame
Angolense
A Capital
Semanário Angolense
Novo Jornal

 

En plus de contrôler les médias audiovisuels publics nationaux, les responsables du MPLA au pouvoir contrôlent toutes les stations de radio privées du pays, sauf deux, selon des journalistes locaux.

2 stations indépendantes:
Radio Ecclésia
Radio Despertar

8 stations soutenant le MPLA:
Rádio Nacional de Angola
Televisão Publica de Angola
FM Rádio LAC
FM Radio Comercial de Cabinda
FM Radio 2000
FM Radio Morena
Rádio Mais
TV Zimbo

 

Dix journalistes ont été tués pour l'exercice de leur profession en Angola au cours des deux dernières décennies, selon des recherches du CPJ. Beaucoup de ces décès sont survenus pendant la guerre civile dans ce pays qui a duré 27 ans.

Une répartition des victimes depuis 1992:
7: Journalistes assassinés
2: Journalistes tués dans des tirs croisés
1: Journaliste tué lors de missions dangereuses
0: Arrestation pour ces meurtres

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Principales nouvelles durant 2011
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