Le Congrès national africain, le parti au pouvoir a intensifié son contrôle sur les médias qui sont engagés dans des enquêtes sur son bilan en matière de pauvreté, de criminalité et de corruption, et qui ont soulevé des craintes au sujet de la durabilité des réformes démocratiques post-apartheid. En juin, le gouvernement a annoncé une nouvelle politique visant à utiliser le budget publicitaire de l’État pour récompenser les médias qui lui sont favorables. Les membres de mouvement des jeunes de l’ANC ont tenté d’intimider les médias qui ont enquêté sur les comportements prodigues et les affaires de son bouillant ex-leader, Julius Malema. Des jeunes ont agressé des journalistes couvrant l’apparition de Julius Malema lors d’une rencontre convoquée par son parti pour discuter de ses déclarations radicales. Le président Jacob Zuma, qui s’est rendu à deux reprises en Libye pour soutenir Mouammar Kadhafi, a été critiqué pour n’avoir pas tenu les autorités libyennes responsables dans l’affaire Anton Hammerl. En effet, les forces loyalistes à Kadhafi ont tué le photojournaliste sud-africain en avril, mais les responsables libyens ont dissimulé les informations sur la mort de M. Hammerl pendant plusieurs semaines. En octobre, des responsables sud-africains ont reconnu que la police avait exploité des conversations téléphoniques des journalistes Mwazili wa Afrika et Stephan Hofstätter. Les deux reporters ont fait face à des menaces et des intimidations suite à une enquête qu’ils ont menée en 2010 sur la corruption au sein de la police. L’ANC a annoncé plusieurs mesures restrictives, y compris un projet de loi qui permettrait aux fonctionnaires de classer pratiquement tout élément d’information du gouvernement au nom de « l’intérêt supérieur de la nation». L’Assemblée nationale a approuvé le projet de loi en novembre, et l’a soumis aux Conseils provinciaux pour approbation en fin d’année.
L’Afrique du Sud
» Les agressions contre les journalistes grimpent avec le durcissement du ton de l’ANC envers la presse
» Le parti au pouvoir avance le projet de loi sur le secret et d’autres mesures restrictives.
Le Congrès national africain, le parti au pouvoir a intensifié son contrôle sur les médias qui sont engagés dans des enquêtes sur son bilan en matière de pauvreté, de criminalité et de corruption, et qui ont soulevé des craintes au sujet de la durabilité des réformes démocratiques post-apartheid. En juin, le gouvernement a annoncé une nouvelle politique visant à utiliser le budget publicitaire de l’État pour récompenser les médias qui lui sont favorables. Les membres de mouvement des jeunes de l’ANC ont tenté d’intimider les médias qui ont enquêté sur les comportements prodigues et les affaires de son bouillant ex-leader, Julius Malema. Des jeunes ont agressé des journalistes couvrant l’apparition de Julius Malema lors d’une rencontre convoquée par son parti pour discuter de ses déclarations radicales. Le président Jacob Zuma, qui s’est rendu à deux reprises en Libye pour soutenir Mouammar Kadhafi, a été critiqué pour n’avoir pas tenu les autorités libyennes responsables dans l’affaire Anton Hammerl. En effet, les forces loyalistes à Kadhafi ont tué le photojournaliste sud-africain en avril, mais les responsables libyens ont dissimulé les informations sur la mort de M. Hammerl pendant plusieurs semaines. En octobre, des responsables sud-africains ont reconnu que la police avait exploité des conversations téléphoniques des journalistes Mwazili wa Afrika et Stephan Hofstätter. Les deux reporters ont fait face à des menaces et des intimidations suite à une enquête qu’ils ont menée en 2010 sur la corruption au sein de la police. L’ANC a annoncé plusieurs mesures restrictives, y compris un projet de loi qui permettrait aux fonctionnaires de classer pratiquement tout élément d’information du gouvernement au nom de « l’intérêt supérieur de la nation». L’Assemblée nationale a approuvé le projet de loi en novembre, et l’a soumis aux Conseils provinciaux pour approbation en fin d’année.
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16
Agressions en 2011 -
11
Procès en diffamation par Jacob Zuma -
10
Campagnes de diabolisation de la presse -
4
Projets de loi visant les médias d'information -
4,4 millions
d'internautes en 2009
Les agressions contre des journalistes ont fortement augmenté en 2011, comme le montrent les recherches du CPJ. Les membres de la Ligue des jeunes de l'ANC ont été considérés comme responsables d'environ deux tiers des agressions.
Le Président Jacob Zuma a pris l'habitude d'intimider la presse à travers des procès en diffamation. Bien qu'aucun procès n'ait été signalé en 2011, les médias locaux ont documenté une série de plaintes en diffamation déposées par Jacob Zuma au cours des dernières années.
Tout au long de l'année 2011, la Ligue des Jeunes de l'ANC a publié des déclarations pour diaboliser la presse indépendante. En octobre, par exemple, la ligue a déclaré que Talk 702 Radio et le quotidien Sowetan ont répandu des « mensonges épouvantables et dégoûtants ». Ils avaient rapporté que Julius Malema roulait en véhicule au lieu de marcher avec les manifestants lors d'une manifestation au mois de mars.
Quelques cas de diabolisation de la presse en 2011:
Juin 2011: La ligue des jeunes de l'ANC a accusé le South African National Editors Forum de « reportages mensongers et de propagation de mensonges ».
Juillet 2011: Un communiqué a accusé la presse indépendante de propager des « mensonges stupides et pathétiques sur les leaders de la Ligue des jeunes de l'ANC » après que les médias ont rapporté que le groupe se construisait une résidence coûteuse.
Juillet 2011: Julius Malema a traité les journalistes de la presse indépendante « d'illettrés et sans éducation », après que City Press a accusé le chef de la ligue des jeunes de corruption. Julius Malema a demandé une injonction pour bloquer la publication, mais la presse locale rapporte que City Press a pu venir à bout de son projet.
Octobre 2011: un communiqué a laissé entendre que la radio privé Talk 702 et le quotidien privé Sowetan avaient propagé « des mensonges épouvantables et dégoutants ». Ces deux médias avaient rapporté que Julius Malema roulait en véhicule au lieu de marcher avec les manifestants lors d'une manifestation au mois de mars.
Selon des journalistes locaux et l'Institut des médias d'Afrique australe, en 2011 l'Assemblée nationale a examiné au moins quatre projets de loi qui restreignent la liberté de presse. Malgré les fortes critiques locales et internationales, les dirigeants de l'ANC ont insisté sur la nécessité d'adopter une nouvelle législation à base élargie sur les médias.
Quatre projets de loi restrictifs:
Le projet de loi sur la protection de l'information gouvernementale: souvent surnommé le « Projet de loi sur le secret de l'information», cette loi permettrait aux autorités de jouir d'un large pouvoir discrétionnaire pour classer des informations jugées comme relevant de « l'intérêt supérieur de la nation ». Tout journaliste qui publie des enquêtes sur de telles informations est passible d'une peine de prison allant jusqu'à 25 ans.
Le projet de loi sur la protection contre le harcèlement: Cette mesure empêche les individus, y compris les journalistes, de poursuivre quelqu'un d'une manière vaguement décrite comme déraisonnable. La South African National Editors Forum a déclaré que la législation pourrait être utilisée pour bloquer les enquêtes des journalistes. Une peine de prison de cinq ans a été proposée.
Le projet de loi sur les services publics de l'audiovisuel: Des journalistes locaux ont déclaré au CPJ que cette loi conférerait au gouvernement d'énormes pouvoirs pour réglementer le contenu des programmes. La loi oblige également les stations de radio communautaires à s'associer avec les gouvernements locaux, à installer leurs studios dans les bureaux des administrations locales et à accueillir des représentants du gouvernement dans leurs conseils d'administration.
Le projet de loi portant modification de l'Autorité des organes de presse indépendants: Les journalistes locaux se sont dits préoccupés de ce que la législation pourrait saper l'indépendance de l'autorité qui supervise l'attribution des licences aux média en ligne et aux media traditionnels. La proposition permettrait au ministère de l'Information de nommer et d'évaluer les membres de l'autorité.
L'utilisation d'Internet a connu une hausse depuis 2005, selon les indicateurs de développement de la Banque mondiale. Avec une population de près de 50 millions d'habitants, l'Afrique du Sud a tout de même un potentiel considérable inexploité en matière de développement de l'Internet.