Avis de sécurité du CPJ : Couverture des manifestations en France et en Belgique

Un manifestant brandit le drapeau français lors d'un rassemblement à Paris le 1er décembre contre une proposition de hausse de la taxe sur le carburant. Les journalistes qui couvrent les troubles en France et en Belgique risquent d'être attaqués et blessés. (AFP/Alain Jocard)

Un manifestant brandit le drapeau français lors d'un rassemblement à Paris le 1er décembre contre une proposition de hausse de la taxe sur le carburant. Les journalistes qui couvrent les troubles en France et en Belgique risquent d'être attaqués et blessés. (AFP/Alain Jocard)

Malgré l’annonce par le gouvernement français d’une baisse de la taxe sur le carburant proposée, le groupe des jilets jaunes (yellow jackets), les camionneurs et les groupes agricoles ont appelé à plus de protestations, selon The Guardian. Des manifestations massives ont eu lieu en France et en Belgique depuis la mi-novembre, alors que les premières protestations contre l’augmentation proposée de la taxe sur les carburants et notamment le diesel se sont étendues à une désaffection plus large sur le coût de la vie. Selon certaines informations, au moins trois personnes ont été tuées et des centaines ont été blessées depuis le début des manifestations à la mi-novembre.

Alors que la majorité des manifestants sont pacifiques, la police et les agitateurs prétendument de l’extrême droite et de la gauche anarchiste se sont affrontés et il y a des informations de pillage, selon la BBC. Certains manifestants ont attaqué la police avec des pierres de pavage et d’autres missiles, et la police a utilisé du gaz lacrymogène, de la pulvérisation de poivre et du canon à eau.

Des journalistes ont été attaqués et harcelés alors qu’ils couvraient les manifestations, et des journalistes couvrant les troubles en France ont informé le CPJ qu’ils s’attendaient à plus de violence. La plate-forme du Conseil de l’Europe pour promouvoir la protection du journalisme et la sécurité des journalistes a répertorié plusieurs incidents liés à la manifestation française, notamment des témoignages de journalistes harcelés par des insultes racistes, des manifestants attaquant des reporters de télévision à Montpellier, tentant de pénétrer dans une salle de presse du journal Midi Libre, et des journalistes attaqués ou menacés. Dans un cas, un groupe de journalistes des équipes BFM TV et CNews a échappé à ce que le COE a décrit comme une tentative de lynchage. Le Conseil de l’Europe a signalé que la police de Bruxelles a violemment détenu un journaliste qui filmait les affrontements.

Un journaliste couvrant des événements à Paris, qui s’est entretenu avec le CPJ sous condition d’anonymat, a déclaré que la majorité des manifestants n’étaient pas menaçants, mais lorsque la police a commencé à réprimer la tension a augmenté. Les blessures par écrasement étaient une source d’inquiétude, car il était facile de tomber et d’être blessé lorsque les foules s’enfuyaient pour éviter le canon à eau qui avançait.

Les journalistes peuvent minimiser le risque en respectant les directives du CPJ ci-dessous.

Soyez prêt :

Dans les cas où des gaz lacrymogènes peuvent être utilisés :

Lorsque vous faites face à une agression :

Les journalistes qui ont besoin d’aide peuvent prendre contact avec le CPJ en écrivant à report_violation@cpj.org.

Le Guide de Sécurité du CPJ à l’intention des Journalistes contient des informations supplémentaires sur la préparation de base, l’évaluation des risques et les mesures à prendre en cas de risques, ou les mesures de sécurité pendant la couverture des conflits et des troubles civils. Le centre des ressources du CPJ dispose d’informations et d’outils supplémentaires pour la préparation de l’affectation préalable et l’assistance post-incident.

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