In Haiti, Signal FM staff keeps station running

In the studios of Signal FM this week. (AP/Ariana Cubillos)

In the studios of Signal FM this week. (AP/Ariana Cubillos)

Signal FM is the only Haitian radio station to continuously broadcast during and after the powerful 7.0-magnitude earthquake that ravaged the capital, Port-au-Prince, and surrounding areas on January 12. Signal’s online news service kept operating as well. The station’s equipment, located in Petionville (east of Port-au-Prince) remained in service, withstanding, remarkably, tremors to the building and broadcasting aerials. But the true credit goes to the station’s staff members, who made extraordinary efforts and great sacrifices to inform the public during a period of chaos, the station’s managing director, Mario Viau, told CPJ.

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In an interview with us on Wednesday, Viau recounted the professionalism of his staffers and their commitment to fulfilling their duties. The station’s 12 staff journalists are working extended shifts, he said, to ensure continuous operations at 90.5 FM. Although his team suffered no direct casualties, he noted that Signal FM staffers and their families suffered greatly, as did most of the Haitian population. He cited the case of reporter Makenzie Simon, whose daughter was killed and wife seriously injured following the collapse of their home. Veteran reporter Jean Luckenson also lost close family members. 

Viau reported a number of significant challenges in operating the station: a shortage of gasoline for the movement of vehicles taking reporters across affected areas, poor phone lines hindering telephone interviews from the station’s studios, the lack of electric power or a fuel supply for generators, and difficult access to bank accounts to pay journalists. In addition, the daily search for food and drinking water for the staff has been a struggle to manage because supermarkets and restaurants were destroyed. Viau stressed that people of goodwill on the outskirts of Port-au-Prince showed great generosity to the station by supplying gasoline for news broadcasting.

In addition, contact with correspondents in provincial cities most affected by the earthquake, such as Leogane, Petit-Goave, Grand Goave ou Jacmel, remains difficult. It is easier to communicate with the outside world from an international line placed directly in the newsroom, Viau noted. Phone contact between journalists in the metropolitan area is still poor.

Signal FM played a considerable role during and after the January earthquake, serving as a primary conduit between victims and relief services and between victims themselves, the station’s director said. In the midst of personal loss and faced with the demands of rebuilding their own lives, Viau said, his staff members have met a great professional challenge.

Jean Roland Chery is a former Haitian journalist now living in the United States. He is working with CPJ as a consultant for our relief efforts in response to the Haitian earthquake.


Editor’s Note: If you have any information on journalists and media outlets in Haiti please post a comment below or notify us via e-mail msalazar@cpj.org, or Twitter: @HelpJournalists. We are collecting funds that will go directly to Haitian journalists. If you’d like to make a contribution, please click this link and enter “Haiti” in the “Notes” section on the second page.

Signal FM : exemple de Solidarité dans la détresse

Radio Signal FM (90.5 FM), a été la seule station de radio émettant en Haïti durant le puissant séisme de magnitude 7.0 qui a complètement ravagé la capitale haïtienne le mardi 12 janvier 2010. Les équipements de cette radio, située à Pétionville (à l’Est de Port-au-Prince), sont restés intacts en dépit des différentes secousses subies par le bâtiment et les antennes de retransmission. Son service d’information sur internet et sa programmation quotidienne ont fonctionné sans interruption.

Mario Viau, le directeur générale de la radio explique au CPJ combien extraordinaires sont les efforts et les sacrifices déployés par les journalistes en cette période de chaos pour arriver à informer la population. Une forme de solidarité dans la détresse s’est constituée, précise-t-il, dans de le souci du devoir d’informer. Le volontariat de ces journalistes dépasse largement toute autre préoccupation personnelle.

Mario Viau indique qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée dans son équipe. Cependant, souligne-t-il, la majorité des journalistes de Signal FM ont été victimes, comme d’ailleurs le reste de la population, des effets monstrueux du tremblement de terre. Il  cite en exemple le cas du reporter Makenzie Simon dont la fille a été tuée et la femme gravement blessée suite à l’effondrement de leur maison. Il mentionne également les cas de certains journalistes qui ont perdu des membres important dans leur famille comme c’est le cas du reporter de longue date Jean Luckenson.

Le PDG  ( président directeur général) de Signal FM fait état aujourd’hui de nombreuses difficultés rencontrées pour  faire fonctionner la station: pénurie de gasoline pour la circulation des véhicules des reporters à travers les zones sinistrées, lignes téléphoniques défectueuses, l’utilisation de mobiles pour les entretiens téléphoniques directs en studio, la carence totale d’énergie électrique, l’alimentation en fuel pour les groupes électrogènes alternatifs, et l’inaccessibilité aux comptes bancaires pour le paiement des journalistes  pour ne citer que cela. En outre,  La quête quotidienne de nourriture et l’accès à l’eau potable pour les journalistes en plein travail, constituent de véritables casse-tête à gérer  du fait que les supermarchés et les  restaurants ont été complètement détruits. Mario Viau poursuit que des gens de bonne volonté dans les environs de Port-au-Prince, ont manifesté des gestes de générosité envers la radio en fournissant du gasoline pour la retransmission des nouvelles.

Depuis le désastre du 12 janvier, Signal FM travaille avec une équipe réduite, dit-il. Les journalistes font la ronde dans le cadre d’un nouvel horaire de travail. Leur staff d’une dizaine de journalistes à Port-au-Prince passe aujourd’hui  entre trois et cinq pour un maintien minimum de la salle de rédaction. Le contact avec les correspondants des villes de provinces les plus  touchées par le séisme, comme Leogane, Petit-Goave, Grand Goave ou Jacmel demeure toujours difficile. Il est plus facile de communiquer avec l’extérieur à partir d’une ligne internationale directe disposée dans la sale des nouvelles. Les contacts téléphoniques entre journalistes à l’intérieur de la zone métropolitaine sont encore en mauvais état, rapporte Mario Viau au CPJ.

Signal FM a joué un rôle important durant le séisme du 12 janvier pour avoir été le point de jonction entre  victimes et secours,  entre victimes et victimes, soutient le directeur de la radio. Des appels provenaient surtout de l’extérieur pour s’enquérir du cas de personnes disparues. Le directeur de Signal FM  déclaré qu’aujourd’hui, les journalistes des zones touchées par le séisme ont un grand défi devant eux, celui de refaire leur vie après avoir tout perdu.

Note du rédacteur: Si vous avez de l’information sur des journalistes ou des médias haïtiens, nous vous prions de poster un commentaire ci-dessous, ou de nous contacter directement à travers msalazar@cpj.org ou sur Twitter à @HelpJournalists. Nous sommes en train de rassembler des fonds de secours qui iront directement aux journalistes haïtiens. Si vous voudriez faire un don, faites clic ici et inscrivez “Haiti” dans la case “Notes” qui se trouve sur la deuxième page (veuillez noter que le document est en anglais).

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