Attaques contre la presse
Alors même que le pays s'effondre, le gouvernement du Soudan du Sud ne tolère aucune critique
Par Jacey Fortin
JUBA, Soudan du Sud -- Les tirs ont commencé un vendredi après-midi vers 17h15.
Des dizaines de journalistes s'étaient rassemblés dans la salle de presse du Palais présidentiel--une enceinte fortifiée aussi appelée « J1 » --dans la capitale. Après plusieurs jours de tensions croissantes, qui ont abouti, la veille, à une fusillade à un poste de contrôle, le Président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar, ancien rivaux de guerre, devaient donner une conférence de presse pour lancer un appel à la paix.