Sur fond d’épidémie du virus Ébola, les gouvernements d’Afrique de l’ouest cherchent à isoler les médias

Par Sue Valentine

Un homme passe devant un tableau de recensement des décès et des cas connus de virus Ébola au centre d'intervention d'urgence de la Western Area à Freetown, Sierra Leone, le 16 décembre 2014. (Reuters/Baz Ratner)
Un homme passe devant un tableau de recensement des décès et des cas connus de virus Ébola au centre d’intervention d’urgence de la Western Area à Freetown, Sierra Leone, le 16 décembre 2014. (Reuters/Baz Ratner)

Le premier samedi du mois de novembre 2014, quand le présentateur David Tam Baryoh a allumé son micro à l’occasion de son émission hebdomadaire « Monologue », sur Citizen FM, la station de radio indépendante qu’il possède à Freetown, Sierra Leone, il n’avait aucune idée que sa critique de la gestion du virus Ébola par son gouvernement lui vaudrait de passer 11 jours en prison.

Les trois pays d’Afrique de l’ouest où l’épidémie se concentre –la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone, font partie des plus pauvres de la région. Selon un rapport de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique rendu public en décembre 2014 sur les incidences socio-économiques d’Ébola, les économies cumulées de ces trois pays ne représentent que 2,42 pour cent du PIB de l’Afrique de l’ouest et 0,68 pour cent du PIB de tout le continent africain.

Le rapport a conclu que, « “au moins en termes économiques, il n’y a aucun besoin de s’inquiéter des perspectives de croissance et le développement de l’Afrique à cause du virus Ébola ». Il émet également la recommandation suivante : « Les médias et les bureaux de communication, d’impression et d’audiovisuel africains devraient être encouragés à fournir des informations précises et factuelles sur les divers aspects de l’épidémie, notamment sur les progrès accomplis en vue de réduire sa propagation et ses incidences. »

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Attacks on the Press book cover
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Cette idée est louable : les médias (en Afrique et ailleurs) doivent refléter fidèlement la situation et éviter de faire le jeu des stéréotypes selon lesquels le continent est un foyer de maladie et de désespoir. Mais se concentrer seulement sur les bonnes nouvelles des « progrès » de la lutte contre Ébola ne rendrait pas service aux citoyens des trois pays, soutiennent les journalistes des pays affectés qui se sont entretenus avec le CPJ.

Même si le rapport de l’ONU a raison d’affirmer que les perspectives grandissantes de croissance et de développement du continent ne seront pas mises en péril par l’incidence d’Ébola, de profonds effets potentiels à long terme existent pour ces trois pays d’Afrique de l’ouest. Déjà appauvris par des conflits et des systèmes de soins de santé inadéquats, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone doivent faire face au traumatisme et à la tragédie des pertes individuelles, ainsi qu’à la perte de tous ceux qui sont décédés des suites de la maladie au sein de leurs réserves limitées de personnel médical et d’autres professionnels qualifiés. Sans une presse robuste et indépendante en mesure de poser des questions et d’obliger les gouvernements à rendre compte des dépenses et de la façon dont la société doit être reconstruite et maintenue, les perspectives de réel développement socio-économique bénéfique semblent toutes lointaines, commente Mustapha Dumbuya, journaliste d’une radio sierra-léonaise.

Pourtant, comme l’illustre l’expérience de David Tam Baryoh, poser de telles questions sur les ondes publiques peut même coûter cher dans l’environnement actuel.

L’émission de Baryoh, « Monologue », représente plus que son nom l’indique car elle inclut des interviews et des appels d’auditeurs. Lors de l’émission en question, la critique de Baryoh à l’encontre du président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, semble avoir précipité son arrestation, des journalistes locaux ont dit au CPJ. Baryoh avait remis en question l’intention de Koroma de briguer un troisième mandat et interviewé un porte-parole du parti d’opposition qui a critiqué la gestion de l’épidémie du virus Ébola par le gouvernement de Koroma, selon les informations de la presse locale.

Le lundi suivant la diffusion de l’émission, le 3 novembre 2014, des agents de police ont arrêté Baryoh à son bureau, sans mandat. Kelvin Lewis, le président de l’Association des journalistes de Sierra Leone, a expliqué au CPJ qu’ils lui avaient par la suite montré un ordre de détention signé par Koroma et l’accusant de provocation. Le jour suivant sa libération, le 14 novembre, Baryoh était de retour au micro, mais il s’est depuis abstenu de s’exprimer à l’antenne pour éviter d’offenser les autorités de nouveau, a-t-il affirmé au CPJ.

Baryoh a expliqué qu’aucun chef d’accusation n’a été retenu contre lui et que tous les lundis il doit se présenter au poste de police ; son passeport a été confisqué et il a précisé qu’il ne pourrait le récupérer que lorsque l’ordre viendrait « d’en haut ». « Sans passeport, on n’est pas libre », a déclaré Baryoh.

La leçon pour les autres journalistes sierra-léonais est limpide : pratiquer l’autocensure ou courir le risque de se faire arrêter, a martelé Dumbuya. « Les journalistes ont beaucoup de questions sur la façon dont le Parlement dépense les millions de dollars versés pour Ébola, mais pour l’instant ils ont peur de les poser, a expliqué Dumbuya. Ils craignent d’être arrêtés. Dans le cadre de l’état d’urgence, le gouvernement n’est pas tenu de justifier les arrestations. L’obligation de rendre des comptes est reléguée aux oubliettes. Les membres du Parlement se contentent de répondre « Vous poserez vos questions après Ébola. » »

Le gouvernement de la Sierra Leone a imposé l’état d’urgence en juillet 2014, apparemment pour aider à enrayer l’épidémie d’Ébola. Cette ordonnance accorde à l’armée le pouvoir considérable de limiter la circulation des personnes, d’imposer un couvre-feu et de fouiller une par une les maisons de ceux qui pourraient être infectés par le virus. En décembre 2014, le Parlement a prolongé l’état d’urgence de 90 jours. Lors de son discours du 17 décembre, le président Koroma a maintenu l’interdiction de rassemblement public, suspendu les activités commerciales le dimanche, et limité les horaires de vente des « commerçants et des femmes du marché » qui peuvent maintenant se tenir de 6 à 18 heures en semaine et pendant la demi-journée le samedi, et ce, « jusqu’à nouvel ordre ».

Les écoles restent fermées en Sierra Leone, ce qui a poussé un journaliste (qui souhaite garder l’anonymat par crainte de représailles) à faire remarquer que la suspension des cours avait peu de sens puisque les gens se mêlent toujours librement sur les marchés. « Ils pourraient plutôt ouvrir les universités et les écoles pour enseigner aux gens à lutter contre la maladie, mais au lieu de cela, les jeunes filles sont autorisées à déambuler sur le marché, a-t-il confié au CPJ. Ça n’a pas de sens. »

En réalité, la mise en quarantaine routinière de citoyens et le confinement des communautés n’ont pas permis réussi à combattre l’épidémie, d’après Sharon Ekambaram, directrice de l’unité du Dr Neil Aggett de Médecins Sans Frontières en Afrique du Sud, qui a passé un mois à Freetown en tant que chargée de liaison et de la mobilisation. Lors de sa mission, Ekambaram a pu observer que des patients sains étaient placés en quarantaine avec des patients contaminés et elle a conclu que l’approche autoritaire descendante ne permettait pas aux gens d’exprimer publiquement leur opinion sur la gestion de la crise.

« Les patients ne peuvent pas se faire entendre et aucun média n’est prêt à aborder la question des droits de l’homme, a affirmé au CPJ Ekambaram, une Sud-Africaine qui est aussi une activiste de longue date contre le sida. Pendant la lutte pour le traitement du sida en Afrique du Sud, les médias ont pris position et appris à nos côtés, mais il n’y a aucune organisation de la société civile en Sierra Leone. » Ekambaram a ajouté que les peurs et la stigmatisation d’Ébola sont toujours les problèmes essentiels renforçant le voile de silence autour de cette maladie. L’absence de forts défenseurs des droits des patients en Sierra Leone signifie que l’on peut rarement matérialiser le problème, aller plus loin que les statistiques et concentrer l’attention des médias sur une réponse appropriée.

De son côté, Baryoh est réticent à spéculer ouvertement sur ce qu’il a pu dire lors de son émission qui a suscité de telles représailles immédiates de la part du président, et son absence des ondes signifie qu’il y a une voix de moins en Sierra Leone pour soulever les questions de première importance et les préoccupations des citoyens.

Dans un pays où le taux d’analphabétisme est élevé, et où les journaux sont chers et principalement à la portée de ceux qui gagnent un salaire et vivent à la ville, la radio est une source vitale d’information que les auditeurs sont avides d’écouter, a expliqué un autre journaliste de Sierra Leone qui a demandé à garder l’anonymat par crainte de représailles.

« Les gens aiment les médias indépendants parce qu’on aborde les questions qui les affectent, comme par exemple ‘pourquoi aller à l’hôpital si vous n’obtenez pas de services, et pourquoi est-ce que toutes les maladies sont maintenant classées comme Ébola ?’, a affirmé le journaliste. Les gens envoient des SMS, même des emails s’ils en ont les moyens, mais quand vous abordez ces problèmes dans les médias, le gouvernement se fâche. »

« Ébola ne fait pas seulement ressortir la question de l’obligation de rendre des comptes, mais aussi celle de la confiance », a dit Anne Bennett, le directeur général de l’Hirondelle USA, a déclaré au CPJ. Cette fondation offre son appui et des formations aux stations de radio communautaires d’Afrique de l’ouest et centrale ; Bennett a par ailleurs ajouté que beaucoup des stations avec lesquelles la fondation travaille en Guinée et en Sierra Leone étaient averties de la présence du virus Ébola bien avant que le gouvernement n’ait reconnu et annoncé l’épidémie.

« Les gens ne font pas confiance au gouvernement, mais ils font confiance aux reporters locaux qui viennent de leur communauté », a dit Bennett. Les petites opérations médiatiques ont besoin de soutien, que ce soit sous forme de subventions, de formations à la gestion, ou d’un cadre juridique réformé qui leur permette de fonctionner librement, a-t-elle ajouté.

Bennett a expliqué que de bien des manières, Ébola a mis en lumière des problèmes ayant trait non seulement aux services de santé et à d’autres institutions publiques, mais aussi aux médias. « Il ne s’agit pas seulement de la formation et du financement mais aussi du cadre des médias… Nous avons besoin des médias forts et crédibles, a-t-elle dit. Ils ont un rôle vital à jouer pour informer les communautés qui doivent devenir résistantes. »

Dans un rapport intitulé « Ebola and Freedom of Expression in West Africa » (Ébola et la liberté d’expression en Afrique de l’ouest), la Fondation pour les médias en Afrique de l’ouest (MFWA) exhorte les gouvernements de la région à « assurer l’éducation et l’accès à l’information au sujet des problèmes de santé en reconnaissant et en respectant le rôle que la liberté d’expression, en particulier la liberté des médias, peut jouer dans la sensibilisation sur le virus Ébola. » Dans une interview accordée à l’Institut international de la presse, Anjali Manivannan, chargée de programme pour le suivi et les campagnes en matière de droits à la libre expression de la MFWA, a observé que « la confiance est un facteur essentiel à la diffusion d’informations opportunes et précises sur n’importe quel sujet. »

Manivannan a remarqué que les pays les plus affectés par le virus Ébola se relèvent de conflits armés ou de l’autoritarisme, et que par conséquent, « la confiance accordée aux autorités gouvernementales y est faible ». Elle a ajouté que les stations de radio communautaires jouent un rôle clé en fournissant aux chefs religieux, traditionnels ou communautaires appréciés, un moyen de relayer l’information aux habitants des villes et des villages de la région. Lorsque des concitoyens respectés parlent d’Ébola – les symptômes, la prévention et les méthodes d’endiguement, ils peuvent s’avérer plus efficaces que les représentants de l’État, a-t-elle précisé.

Sans informations fiables, il est également possible que des membres de communautés mal informés répandent involontairement des informations inexactes. En Guinée, les peurs et la désinformation sur Ébola se sont terminées en tragédie pour un journaliste qui travaillait pour la radio privée Liberté FM et deux techniciens à la Radio Rurale de N’Zérékoré, qui ont été assassinés par les villageois, ainsi que cinq professionnels de la santé dans le village de Womé au sud-est de la Guinée. Selon certaines sources, la foule craignait que ces travailleurs, qui prenaient part à une campagne de sensibilisation du public à la lutte contre Ébola, répandent la maladie. Les autorités guinéennes ont promis d’enquêter et de remettre les auteurs à la justice, affirment certains médias, mais fin 2014, Alpha Diallo, directeur à Liberté FM, a déclaré au CPJ que personne n’avait été poursuivi malgré une quarantaine d’arrestations.

Les médias indépendants se sont également vus menacés durant l’épidémie d’Ébola dans le pays voisin du Libéria, où le gouvernement a imposé l’état d’urgence au début du mois d’août ; les journalistes y ont été soumis à un couvre-feu général et ont été menacés d’arrestation s’ils s’adressaient aux patients dans les unités de traitement du virus Ébola. La police libérienne a attaqué un journaliste du journal indépendant FrontPage Africa qui couvrait une manifestation contre l’imposition d’un état d’urgence de 90 jours, et d’autres publications indépendantes ont vu leur personnel harcelé ou ont été fermées. Les journalistes ont par la suite été exemptés du couvre-feu, mais l’accès aux patients dans les unités de traitement est resté sous contrôle strict. « Le gouvernement nous a avertis que les patients avaient besoin d’intimité », a expliqué Mae Azango, journaliste de FrontPage Africa qui a couvert des sujets comme le manque de nourriture dans certaines unités, mais elle précise qu’elle n’a pas non plus été en mesure de relater les évènements dans les régions à haut risque « par manque d’équipement de protection individuelle ».

Dans une lettre de septembre 2014 adressée à la Ministre de la Justice Christiana Tah, l’Union de la presse du Libéria a énuméré les nombreux incidents de harcèlement des médias, notamment des menaces proférées : à l’encontre du journal privé Women Voices pour un article alléguant une corruption de la police au niveau de l’affectation des fonds de lutte contre la crise Ébola, selon certains médias ; à l’encontre de FrontPage Africa, un journal déterminant dont le rédacteur en chef a déjà été harcelé par le passé, selon les recherches du CPJ ; ainsi qu’à l’encontre du journal National Chronicle,fermé depuis une descente de police en août 2014.

La police a imposé la fermeture du journal privé Chronicle suite à la publication de trois articles dans le cadre d’une série en 10 volets qui prévoyait de suivre un groupe de Libériens qui voudraient voir la présidente Ellen Johnson Sirleaf démissionner en raison d’allégations de corruption et de mauvaise administration, ainsi que la formation d’un nouveau gouvernement, a rapporté au CPJ l’éditeur du National Chronicle Philipbert Browne en septembre 2014.

Lors de l’émission On the Media de la National Public Radio en décembre 2014, Browne a affirmé qu’un rapport de police ultérieur ne retenait aucune charge contre lui mais que son journal restait fermé à titre de « mesure administrative », ce qu’il conteste actuellement devant la Cour suprême du Libéria. « Si Chronicle ouvre aujourd’hui, il reprendra là où il s’est arrêté…ils ne doivent pas croire qu’ils peuvent m’assujettir », a-t-il martelé lors de l’émission.

Azango, lauréate 2012 du Prix international de la liberté de la presse du CPJ, a commenté : « Au lieu de lutter contre Ébola, ils se battent contre les journalistes… La présidente a demandé le pouvoir absolu de détenir toute personne qui élèverait sa voix contre le gouvernement. » Azango soutient que les deux chaînes médiatiques publiques ne rapportent que ce que dit le gouvernement mais que les journaux et les chaînes de télévision et de radio privées font état de la réalité de la vie au Libéria et contribuent à la sensibilisation sur Ébola. « Les gens téléphonent à la station de radio ou lisent le journal avant de croire quoi que ce soit – la majeure partie du fardeau [d’expliquer le virus Ébola] repose sur nos épaules », a-t-elle dit. « Nous rapportons ce que nous voyons. »

Azango est préoccupée par la façon dont le traitement contre Ébola consume les ressources du Libéria en matière de soins de santé, laissant sans traitement les patients atteints de paludisme et de diabète, et les femmes enceintes en danger de mort car les établissements sanitaires de traitement d’Ébola leur refusent l’accès. « Notre système de santé était fragilisé, mais Ébola est arrivé et l’a anéanti », a regretté Azango avec emphase.

Le Libéria a mis fin à son état d’urgence à la mi-novembre, mais le couvre-feu de minuit à 6 heures est toujours en place et la crise est loin d’être terminée. « Les enfants ne vont pas en classe ; personne ne sait quand les écoles rouvriront. Nous devons reconstruire l’ensemble du système de santé, le système scolaire, la fonction publique – tout a été frappé par Ébola, déplore Azango. Deux cent cinquante médecins sont morts. Nous n’avons à nouveau plus de médecins. » Outre faire connaître la façon dont l’épidémie est combattue, Azango considère que la responsabilité de mettre en lumière les témoignages des survivants et les obstacles qu’ils rencontrent incombe aux médias. « Ils ne retrouvent rien chez eux – leur foyer et leurs biens ont été brûlés dans le cadre de la lutte contre le virus, mais ils ne reçoivent [aucune aide] », a-t-elle dit.

Devant l’immensité de la douleur et des besoins et face au potentiel de mécontentement dans les trois pays en question, les médias offrent un mécanisme de communication entre les citoyens et leur gouvernement et permettent d’assurer que les élus n’adoptent pas un rôle autoritaire à cause de la crise, a expliqué Anne Bennett.

Bennett s’inquiète que la communauté internationale a été tacitement complice du contrôle des médias locaux par les gouvernements du Libéria, de la Sierra Leone et de la Guinée, sous prétexte de la nécessité de gérer la crise actuelle. « Jamais nous ne tolérerions cela dans nos propres pays, alors sommes-nous réellement déterminés à voir des médias libres et indépendants [en Afrique de l’ouest] ? », a-t-elle demandé.

L’importance de médias vigilants et indépendants a été soulignée le 8 décembre 2014, après la révélation du Centre national de réponse à Ébola que quelques 6 000 employés « fantômes » avaient été découverts dans sa liste de paye hebdomadaire. Lewis, de l’Association des journalistes de Sierra Leone, a répondu à cette annonce par une déclaration qui disait entre autres : « En tant que journalistes, nous revenons à notre rôle de gardien pour déterrer la corruption là où elle est pratiquée. Ceci ne veut pas dire que nous allons abandonner notre rôle d’éducation et de sensibilisation des Sierra-Léonais sur le virus Ébola, mais nous croyons que cette mesure garantira que les sommes versées pour lutter contre la propagation du virus soient utilisées judicieusement et aux fins prévues. »

Sue Valentine est la coordinatrice du programme Afrique du CPJ. Elle a travaillé en tant que journaliste pour la presse écrite et la radio en Afrique du Sud depuis la fin des années 1980, au service de médias privés, de la radiodiffusion publique, ainsi que dans le secteur à but non lucratif ; elle a couvert un éventail de sujets, notamment la transition sud-africaine vers la démocratie et la pandémie de VIH/sida.

Note de la Rédaction : le 18e paragraphe a été corrigé afin de tenir compte qu’Anne Bennett est directeur exécutif de l’organisation à but non lucratif, Hirondelle USA.