Le CPJ rend le gouvernement camerounais responsable de la mort d’un journaliste

New York, le 22 avril 2010Le Comité pour la Protection des Journalistes émet la déclaration suivante suite au décès ce matin du directeur de publication de l’hebdomadaireCameroun Express Bibi Ngota, qui était incarcéré dans une prison de la capitale Yaoundé depuis février dernier.  Ngota, qui avait été arrêté avec deux autres journalistes enquêtant sur des  allégations de corruption impliquant un haut conseiller présidentiel, était souffrant et est décédé de manques de soins.

« Le CPJ est indigné par le décès de Bibi Ngota et exprime ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses collègues », a déclaré le directeur de la section Afrique du CPJ, Tom Rhodes. « Le CPJ rend les autorités camerounaises directement responsables de la mort de Ngota, qui s’est vu refuser un traitement médical approprié en détention. Nous demandons une enquête immédiate sur les circonstances de sa mort et l’assurance que trois autres journalistes en prison bénéficierons d’un traitement médical adéquat ».